États-Unis : pour s’informer, les Américains préfèrent désormais les réseaux sociaux à la presse papier
Le fait de s’exposer à de fausses informations ne constitue en rien un frein à l’utilisation des réseaux sociaux comme principal canal d’information pour les jeunes Américains.
En cette période de chasse aux fake news, ce chiffre a de quoi poser question sur la nécessité de fiabiliser l’information sur Internet, à plus forte raison sur les réseaux sociaux. Aux États-Unis, les citoyens seraient en effet plus nombreux à chercher l’information sur les réseaux sociaux que ceux qui le font grâce à la presse papier.
La presse en berne chez les jeunes adultes
C’est l’institut de recherche Pew Research Center qui s’est penché sur les habitudes des États-Uniens en matière d’accès à l’information. Ce sont désormais 20% des Américains qui utiliseraient les réseaux sociaux pour s’informer alors que seuls 16% d’entre eux utiliseraient encore la presse papier.
L’écart est encore plus important chez les plus jeunes puisque chez les 18 – 29 ans, seuls 2% des personnes interrogées indiquent utiliser les journaux papier comme source d’information principale.
Social media sites have surpassed print newspapers as a news source for Americans for the first time since Pew Research Center began asking these questions.” https://t.co/JKIBePRYQL pic.twitter.com/ZwzFYsSlBd
— Pew Research Center (@pewresearch) December 11, 2018
La télévision fait de la résistance
Parmi les réseaux les plus populaires, Facebook (43 %), YouTube (21 %) et Twitter (12 %) se taillent la part du lion. Fait étonnant, la majorité des personnes qui se servent des réseaux sociaux pour s’informer (57 %) sait qu’elle y retrouvera fatalement de fausses informations. Aussi, ces internautes aiment diversifier leurs sources d’informations.
Si la presse écrite semble avoir du mal à faire face à l’omniprésence des réseaux sociaux dans notre quotidien, du moins aux États-Unis, la télévision fait de la résistance. Elle est en effet le moyen d’information privilégié des Américains qui restent 49% à l’utiliser pour s’informer.
L’autre fait notable de l’étude est que chaque tranche d’âge privilégie un canal bien spécifique pour s’informer. Les plus de 65 ans restent en effet fidèles à la presse écrite, mais surtout à la télévision, alors que les réseaux sociaux sont plébiscités par les plus jeunes.
Cette étude prouve, s’il le fallait, la nécessité de négocier au mieux le virage vers le numérique pour la presse traditionnelle et que, pour les titres qui ne l’ont pas encore fait, le retard risque d’être difficile à rattraper.