États-Unis : pour la première fois, une greffe d’organe entre donneur et receveur séropositifs
Cette semaine à Baltimore, dans l'État américain du Maryland, une femme séropositive a pu, et ce pour la première fois au monde, faire don de l'un de ses reins à une autre personne porteuse du VIH. La greffe s'est depuis révélée un succès.
Les médecins estiment qu’il s’agit là d’une première mondiale qui pourrait ouvrir la porte à d’autres interventions du même genre afin de mettre un frein à la pénurie d’organes. En tout début de semaine à Baltimore, dans le Maryland (États-Unis), une greffe d’organe entre donneur et receveur séropositifs a ainsi été effectuée. Et aux dernières nouvelles, l’intervention est couronnée de succès.
Nina Martinez a 35 ans et est porteuse du VIH. Lundi, elle a pu donner l’un de ses reins à une autre personnes séropositive non identifiée par les médecins de l’hôpital Johns Hopkins. C’est quelques jours plus tard, jeudi lors d’une conférence de presse, que l’annonce a été faite, rapporte franceinfo.
Greffe d’organe entre séropositifs : une opération réalisée avec succès
Le sourire aux lèvres, Nina a déclaré se sentir “bien” et que “cela fait du bien d’avoir des bonnes nouvelles, car il y a beaucoup de problèmes insolubles avec le VIH”. Visiblement non présente à cette conférence, la personne ayant reçu le rein “se porte à merveille” selon le professeur Christine Durand officiant à l’École de médecine de Johns Hopkins.
Il convient de rappeler que cela fait depuis plus ou moins six ans, et la promulgation d’une loi fédérale par le président américain de l’époque Barack Obama, que les personnes séropositives en attente d’organes peuvent en recevoir aussi bien de personnes séronégatives que de porteurs du VIH.
Une grande étude avait établi un risque nul pour les dons de rein
Le don de rein de personnes séropositives en bonne santé à un proche ou un anonyme restait toutefois non pratiqué par les médecins, en raison du risque supposé, pour ces donneurs, de se retrouver avec un rein affaibli par le virus et le traitement antirétroviral.
Une grande étude a depuis établi que ce risque était finalement presque nul, et en 2016, l’hôpital a été autorisé à se livrer à la première greffe de “vivant à vivant”.