États-Unis : une nonagénaire décède après avoir été piquée par des punaises de lit
Après la mort d'une nonagénaire américaine au printemps dernier, il s'est avéré qu'elle dormait avec des punaises de lit depuis au moins six mois, même si l'insecte n'est pas censé pouvoir "transmettre des agents infectieux".
Au printemps dernier, dans l’État de Pennsylvanie (États-Unis), une femme est décédée des suites d’une septicémie à l’âge de 96 ans. L’autopsie pratiquée après sa mort aura révélé une infection causée par des punaises de lit.
La vieille dame présentait des plaies cutanées résultant d’un infection bactérienne. C’est d’ailleurs pour cette raison que sa famille l’avait faite hospitaliser, lui faisant ainsi quitter la demeure dans laquelle elle était hébergée depuis plus de dix ans. C’est une aide à domicile à la retraite qui, jusqu’ici, s’occupait d’elle et d’une autre patiente.
Infectée par des punaises de lit : l’hébergeuse poursuivie
La nonagénaire s’éteindra cependant deux semaines après son départ à l’hôpital. Et la police d’avoir confirmé que le lieu où l’aide à domicile hébergeait la vieille dame était bien infesté de punaises de lit.
Aux autorités, cette hébergeuse aurait déclaré avoir tenté de se débarrasser de ces bestioles comme elle le pouvait, ajoutant ne pas avoir eu l’argent nécessaire pour faire appel à un exterminateur. Selon un désinsectiseur appelé sur les lieux, les punaises de lit étaient présentes depuis au moins six mois. L’hébergeuse, qui comparaîtra le 9 mars prochain devant la justice comme indiqué par le NY Daily News, devra répondre d’accusations d'”homicide involontaire” et de “négligence”.
L’insecte pas censé “transmettre des agents infectieux”
Cité par Ouest-France, l’entomologiste médical et parasitologue au CHU de Nice Pascal Delaunay rappelle qu’au regard de ce que l’on sait sur la punaise de lit, cette dernière ne peut être tenue comme unique responsable de la mort de la nonagénaire :
“À ce jour, la punaise de lit n’a jamais démontré de capacité à transmettre des agents infectieux. La piqûre de l’insecte peut provoquer une lésion qui peut s’infecter par notre propre grattage. L’animal peut également transporter des agents pathogènes. […] Mais il n’a jamais été démontré que les punaises de lit étaient vectrices de bactéries, de parasites, de champignons ou de virus. En l’occurrence, cette femme aurait très bien pu mourir d’une surinfection provoquée par des mains sales ou en se coupant avec un couteau… Vu son âge, le sujet était forcément plus fragile.”