États-Unis : L’amant condamné à payer à l’époux trompé 8,8 millions de dollars
Cette condamnation a pour origine une ancienne loi abolie dans la très grande majorité de États-Unis.
En Caroline du Nord, mieux vaut ne pas entretenir une relation extra-conjugale. Francisco Huizar III l’a constaté à ses dépens il y a quelques jours en étant condamné à payer au mari trompé l’équivalent de 7,5 millions d’euros.
Cette décision, il la “doit” à une vieille loi nommée Alienation of affection. Abolie il y a plus de 80 ans, elle est toujours en vigueur dans six États, dont celui dans lequel l’homme a été condamné à cette amende.
Des faits datant de 2015
Cette loi stipule pour faire simple, qu’en cas d’adultère et de séparation, une réparation peut être demandée, nous informe Ouest-France. Mais d’abord, retour en 2015 quand l’épouse prénomée Danielle rencontre celui qui deviendra son amant à une compétition de BMX, organisée par Keith, le mari.
Danielle et Francisco débutent alors une relation téléphonique, mais Keith s’en aperçoit et exhorte Francisco de laisser tomber. Ce dernier, loin d’être échaudé loue des chambres d’hôtel pendant quelques mois pour donner rendez-vous à la femme infidèle. L’homme trompé dira lors de l’audience : “C’était alors impossible de me réconcilier avec ma femme”.
200 cas de ce type chaque année dans l’État
Quant à Danielle, elle a indiqué au juge avoir été malheureuse tout le temps qu’a duré son union avec Keith. Elle avait initié une procédure de divorce en même temps que sa relation avec son amant, procédure qui aboutit à la séparation officielle du couple en janvier 2017.
L’avocat de Francisco Huizar a également avancé que le mari manipulait son épouse, ne lui donnant pas accès à son argent et ne la rémunérait pas pour son travail.
Le record dans cet État et pour ce type d’affaire est une amende de 30 millions de dollars en 2011, cette fois en faveur d’une femme trompée. Chaque année dans cet État américain, les juges doivent traiter environ 200 cas en relation avec cette Alienation of affection.