États-Unis : la ville de Denver dépénalise l’usage des champignons hallucinogènes
La ville avait déjà été la première en 2005 à légaliser la possession de petites quantités de cannabis.
Ainsi, les électeurs de la capitale du Colorado ont dit “oui” et par référendum, à la dépénalisation de l’usage des champignons hallucinogènes.
A une courte majorité (50,56%), les quelque 176.000 électeurs ont accepté ce qui est appelé l'”initiative 301″. Elle vise à ce que l’arrestation pour possession et consommation de champignons à psilocybine – pour les personnes de plus de 21 ans et à titre personnel – soit désormais “la moindre des priorités des forces de l’ordre dans la ville et le comté de Denver“.
La vente reste interdite
Cependant, ces champignons sont toujours techniquement “illégaux”et leur vente sera toujours considérée comme un crime.
Plusieurs études pointent le fait que le principe actif, la psilocybine, n’est pas addictif. La substance psychoactive est susceptible de lutter contre la dépression et la dépendance aux opiacés, qui fait des milliers morts chaque année outre-Atlantique par overdose.
Une initiative ne faisant pas l’unanimité
Au mois de janvier dernier, alors que le groupe Decriminalize Denver annonçait avoir recueilli suffisamment de signatures pour que son initiative fasse l’objet d’un référendum, Jeff Hunt, un responsable de l’Université catholique du Colorado, déplorait : “Denver est en train de devenir la capitale mondiale de la drogue. Nous n’avons à vrai dire aucune idée de l’effet à long terme de ces drogues sur les habitants du Colorado”.
De son côté, Decriminalize Denver affirme sur son site que “Les êtres humains utilisent ces champignons depuis des milliers d’années comme traitement, rite de passage, vecteur d’élévation spirituelle […] ”.