États-Unis : il affirme avoir été condamné à mort en raison de son homosexualité
Aux États-Unis, un condamné à mort pour meurtre affirme que sa peine est liée à son homosexualité. En appelant, via ses avocats, à un réexamen de son dossier, cet homme de 63 ans entend obtenir un sursis de dernière minute.
C’est en ce lundi que Charles R., Américain de 63 ans, est censé être exécuté par injection létale dans le Dakota du Sud (États-Unis). Cet homme, rapporte 20 Minutes, avait été condamné à mort pour avoir tué, 27 ans plus tôt et lors d’un cambriolage, un employé de magasin. Ce sexagénaire entend cependant obtenir un sursis de dernière minute en affirmant que la sentence dont il a écopé est ainsi liée à son homosexualité.
La prison à perpétuité lui aurait été refusée en raison de son homosexualité
Plusieurs ultimes recours ont été déposés par les avocats de Charles R. auprès de la Cour suprême. Il est demandé à cette dernière d’ordonner un réexamen du dossier du condamné sur la base de nouveaux témoignages pointant vers un procès non équitable. Selon ces avocats, l’un des membres du jury aurait ainsi refusé de condamner leur client à une peine de réclusion à perpétuité car cela serait revenu à “l’envoyer où il rêve d’être”, soit avec “des hommes en prison”. Un autre juré aurait quant à lui confirmé “beaucoup de discussions autour de [l’]homosexualité” de l’accusé et “beaucoup de dégoût”. “Des préjugés antigay n’ont aucune place quand il s’agit de condamner quelqu’un à la peine capitale”, a déclaré son avocat Me Shawn Nolan.
Un enregistrement d’aveux aurait mené à la condamnation à mort
En 2018, la Cour suprême avait déjà été sollicitée par la défense de Charles R. pour l’élargissement de l’une de ses décisions, prise l’année précédente, quant à permettre la transparence des délibérations en cas de soupçons de discrimination. Les services du procureur général du Dakota du Sud avaient répondu que la condamnation à mort avait été décidée suite à un enregistrement des confessions du détenu, et non à son orientation sexuelle. La Cour suprême avait alors exprimé le refus, non détaillé, de se saisir du dossier. L’ACLU, Union américaine pour les libertés civiles, a manifesté son soutien au condamné à mort dans son possible dernier combat.