États-Unis : il endommage une œuvre d’art à plusieurs millions de dollars en voulant prendre un selfie
En tendant de prendre une photo de lui-même alors enfermé dans l'exposition d'une artiste japonaise aux États-Unis, un touriste a endommagé l'œuvre d'art estimée à plusieurs millions de dollars.
Depuis maintenant de nombreuses années, l’artiste japonaise Yayoi Kusama réalise des œuvres d’art réunies sous la thématique « Miroirs infinis ». Il s’agit en fait de pièces donnant l’impression d’un espace ne se terminant jamais. Cette année, elle exposait au musée d’Hirshhorn de Washington (États-Unis) une nouvelle pièce intitulée « Tout l’amour éternel que j’ai pour les citrouilles ».
Des citrouilles à l’apparence atypique puisque apparaissant ainsi jaunes à points noirs. Les visiteurs ne doivent pas être plus de quatre dans cette pièce, qui accueille donc d’une à quatre personnes pendant trente secondes maximum à chaque fois. Pendant ce temps, ces visiteurs, outre contempler l’œuvre avec leurs yeux, sont également autorités à la capturer avec leur appareil photo.
Écrasement d’une œuvre d’art : l’artiste n’a pas porté plainte
Le 25 février dernier, un touriste, comme probablement d’autres avant lui, a choisi non pas de prendre en photo les citrouilles ou les miroirs, mais lui-même. Une démarche dont on peut se demander si elle n’a pas favorisé l’incident qui a suivi : l’écrasement de l’une des citrouilles présentes.
Si ce visiteur pouvait logiquement écoper d’une sanction, il ressort de cette gaffe avec uniquement la vraisemblable honte d’avoir marché là où il ne fallait pas. On apprend en effet que l’auteur de l’exposition n’a pas porté plainte.
Une installation sans surveillance
Une décision surprenante quand on prend connaissance, auprès de Bloomberg, du coût d’une seule citrouille : un million de dollars. La direction du musée n’a cependant pas tardé à réagir en fermant la pièce pendant trois jours, et une autre œuvre de l’avoir remplacée.
La porte-parole du musée Allison Peck a expliqué que la pièce n’est pas dotée de caméras de surveillance qui pourraient permettre de déterminer la responsabilité de visiteurs dans l’éventuelle dégradation de l’œuvre présente : « Lorsque vous entrez, vous fermez la porte, ainsi personne ne peut savoir ce qu’il s’est passé ».