États-Unis : Donald Trump invité à plus de discipline par le chef de la CIA
Alors que le président-élu des États-Unis Donald Trump a comparé les agences de renseignement à des nazis, le chef de la CIA John Brennan considère ce rapprochement "révoltant" et invite le successeur de Barack Obama à la Maison-Blanche à "se discipliner".
À quelques jours de son investiture, le président-élu des États-Unis s’est attiré les foudres du chef de la CIA. Donald Trump a ainsi mis en cause John Brennan dans les fuites prêtant au milliardaire américain des liens étroits et de longue date avec la Russie.
Le 11 janvier dernier, Donald Trump avait déclaré sur son compte Twitter que “les agences de renseignement n’auraient jamais dû permettre la ‘fuite’ de ces fausses informations à destination du public. Avec un dernier tir opéré à mon encontre. Vivons-nous sous l’Allemagne nazie ?”
CIA : pour Brennan, Trump n’est pas an fait de certains enjeux
Dimanche, le futur président américain a approuvé les dires de Bob Woodward, éditorialiste au Washington qui estime ainsi que les chefs des agences de renseignement ont commis une erreur dans le dossier russe et qu’il devraient, en conséquence, présenter leurs excuses. Donald Trump est allé plus loin en requérant que les médias fassent de même.
Le patron de la CIA John Brennan a réagi en ce même dimanche à ces propos sur Fox News. Il a invité Donald Trump à “se discipliner” et, dans des déclarations traduites rapportées par BFMTV.COM, évoqué un exercice de la présidence bien différent des discours que le vainqueur de l’élection peut tenir physiquement ou sur la toile : “Trump doit comprendre que les enjeux dépassent sa personne, il s’agit des Etats-Unis et de la sécurité nationale. Il va avoir l’occasion de passer à l’action, en contraste avec le fait de parler et tweeter”.
Une comparaison avec les nazis “révoltante”
M. Brennan également trouvé “révoltant” le fait de comparer les agences de renseignement à des nazis, en ayant ajouté en prendre “ombrage [car] il n’y a aucune raison pour M. Trump de montrer du doigt les services de renseignement en leur reprochant d’avoir dévoilé des informations déjà disponibles publiquement”.
Et d’avoir au passage douté que Donald Trump soit si bien informé que cela sur Le Kremlin : “Je ne crois pas qu’il possède une appréhension complète des capacités, des intentions et des actions de la Russie”.