États-Unis : des détenus musulmans se voient proposer du porc en plein ramadan
Après une plainte déposée par une association qui dénonçait une nourriture à base de porc servie à des détenus musulmans, les autorités judiciaires d'Alaska ont ordonné que des repas "adéquats" soient désormais délivrés aux prisonniers.
Mardi, l’association pour les relations américano-islamiques (CAIR) avait déposé plainte auprès du tribunal fédéral d’Alaska (États-Unis) au nom de deux détenus. Elle affirmait que ces derniers, incarcérés dans la prison d’Anchorage, s’étaient vu servir des plats à base de porc alors qu’ils sont musulmans.
Alors que le mois du ramadan pour cette année a débuté le mercredi 16 mai, ces détenus ont eu droit à des repas spéciaux, rapporte RTL.fr. Mais selon CAIR, ces plats destinés aux prisonniers de confession musulmane sont insuffisamment riches en calories par rapport aux autres. Une allégation démentie par les autorités pénitentiaires.
De la bolognaise au porc pour des détenus musulmans ? La prison dément
L’association va même plus loin en affirmant que les sandwichs à la bolognaise proposés à ces détenus musulmans contenaient du porc. Là aussi, l’établissement pénitentiaire a répliqué en assurant que la bolognaise ne comportait que de la dinde.
Dans le communiqué de CAIR, cette dernière dénonçait les règles exposant les détenus à des “punitions cruelles et inhabituelles qui limitent la liberté religieuse, discriminent les plaignants sur la base de leur religion”. Elle regrettait de même “une envolée des actes de discrimination envers les musulmans américains et d’autres groupes de minorités (ethniques ou religieuses) depuis l’élection du président Trump”.
Les autorités judiciaires ont ordonné des repas “adéquats”
L’association demandait “un régime nutritionnel équilibré” pour ces détenus, une modification des pratiques actuellement en vigueur ainsi que des dommages et intérêts pour les plaignants. Au final, les autorités judiciaires d’Alaska ont ordonné jeudi à la direction de la prison de fournir, dans le cadre d’une procédure d’urgence, des “repas adéquats” aux détenus.
On nous précise que les plaignants se trouvent “affamés” en ce mois de ramadan après avoir vraisemblablement consommé, ne serait-ce qu’une fois, de la bolognaise au porc. Rappelons que l’islam ne condamne pas une telle action si involontaire.