États-Unis : Cuba ne figure plus sur la liste noire des États soutenant le terrorisme
Vendredi, l'administration des États-Unis a déclaré que Cuba n'apparaît désormais plus sur sa liste d'États "soutenant le terrorisme".
Le mois dernier, Barack Obama avais émis un avis favorable quant à la possibilité de rayer Cuba de la liste noire des États-Unis. Celle regroupant les pays apportant supposément leur soutien à des activités ou groupes terroristes. La Havane y était présente depuis 1982 sur décision de l’administration Reagan.
Il était en ce temps reproché à Cuba d’apporter son soutien aux séparatistes basques de l’ETA de même qu’aux rebelles des Farc en Colombie. Le pays de Fidel Castro figurait ainsi aux côtés de la Syrie, le Soudan ou encore l’Iran.
Liste noire des États-Unis : le Cuba quitte la Syrie et l’Iran
Et vendredi, comme nous l’indique Challenges avec AFP, l’administration américaine a communiqué une avancée significative sur la question : “Le secrétaire d’État a pris la décision finale d’abroger la désignation de Cuba comme un État soutenant le terrorisme, de manière effective aujourd’hui le 29 mai 2015”.
Une décision contestée par les Républicains
Si cette décision peut ravir le président cubain Raul Castro, lequel avait déclaré que des ambassadeurs pourraient être désignés dans les deux pays dès la levée de cette “accusation”, aux États-Unis, le camp républicain a manifesté son désaccord. Ainsi, pour le président de la Chambre des représentants John Boehner, l’administration Obama “a offert au régime Castro une victoire politique majeure sans rien obtenir en contrepartie”. Jeb Bush, pressenti pour se présenter à la présidentielle de 2016, a émis un semblable son de cloche en parlant de “concessions unilatérales” accordées à un régime qui “continue à priver les Cubains des droits de l’homme les plus élémentaires”. Même si, de son côté, le porte-parole de Barack Obama Josh Earnest a indiqué que “des questions demeurent” et qu’il va s’agir de s’assurer que les diplomates américains “aient la possibilité de faire leur travail”.