États-Unis : un bébé infecté via des gélules de placenta ingérées par sa mère
Aux États-Unis, un bébé a été hospitalisé pour une infection contractée via les gélules de placenta absorbées par sa mère. Et les autorités américaines de déconseiller l'ingestion de telles capsules pour le risque sanitaire qu'elle représentent.
Reliquat plus ou moins précieux d’une grossesse pour certaines, nourriture aux effets bénéfiques assurés pour d’autres, le placenta connaît un élan d’intérêt depuis maintenant une dizaine d’années environ auprès notamment de célébrités telles que Kim Kardashian.
Et si aucune étude scientifique n’a, pour l’heure, permis de prêter au placenta moult vertus, il semblerait que la dangerosité de sa consommation vienne d’être établie via un fait divers survenu aux États-Unis. Un bébé a ainsi dû être hospitalisé pour une infection causée par des gélules de placenta. Ces dernières avaient été absorbées par sa mère, indique un rapport (en anglais) du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) paru plus tôt dans la semaine.
Elle mange son placenta et infecte son bébé par le sein
L’enfant était né en septembre dernier sans complication et en bonne santé. Après une rapide détérioration de son état, les médecins l’ont placé dans une unité néonatale de soins intensifs et l’ont soumis à une batterie de tests. Ceux-ci ont révélé une bactériémie à GBS traitée en onze jours par l’administration d’antibiotiques.
C’est une seconde infection GBC contractée par le bébé à son retour au domicile familial qui aura permis de déterminer la cause du mal : le placenta de la mère. Cette dernière, tout en ingérant l’organe, nourrissait son enfant au sein, lui transmettant ainsi l’infection.
L’enfant sauvé après que les capsules ont arrêté d’être ingérées
L’enfant a pu retrouver la santé après que sa mère, sur recommandation du médecin, a cessé son absorption de deux capsules trois fois par jour. Le CDC rappelle dans son rapport, et comme évoqué plus haut, qu’aucune preuve concrète n’a jamais été apportée quant aux bienfaits supposés d’une ingestion de placenta. Lesquels seraient, entre autres, une réduction du risque de dépression post-partum et une augmentation de la production de lait maternel.