État Islamique : réunion de crise à Paris
Une réunion des pays de la coalition contre l'État Islamique, se tient en ce moment même à Paris, pour remettre à plat la stratégie militaire empruntée jusqu'ici.
24 pays engagés dans la coalition internationale de lutte contre l’État Islamique se réunissent ce mardi 2 juin à Paris, pour tenter de mettre en place une stratégie de lutte efficace contre l’expansion des djihadistes en Irak et en Syrie.
Selon le ministre des Affaires Etrangères, ce sommet doit permettre d’“échanger sur la stratégie de la coalition” qui consiste actuellement à mener des raids et à former des soldats irakiens ou des rebelles modérés syriens pour l’action au sol.
L’État Islamique poursuit son avancée malgré l’intervention
Jusqu’ici, force est de constater que les raids aériens menés contre les positions des djihadistes n’ont eu que trop peu d’impact : les islamistes poursuivent en effet leur avancée les bombardements. Quant aux efforts de formation des troupes irakiennes, elles n’ont pas non plus empêché une déroute totale de l’armée à Ramadi et à Palmyre, respectivement en Irak et en Syrie, au cours de ces 15 derniers jours.
Trois principaux objectifs seront ainsi débattus lors de cette réunion : remobiliser l’armée irakienne, mener des raids aériens plus efficaces, et accélérer la formation des troupes au sol par les Etats-Unis.
Soutenir l’Irak
“Il faut soutenir davantage que nous ne le faisons l’armée irakienne, précise une source diplomatique française. Celle-ci est marquée par une division confessionnelle profonde et la coalition doit appuyer l’action du gouvernement d’Haider al-Abadi”. Le Premier ministre irakien a quant à lui souligné l’échec de la lutte contre l’EI, en amont de cette réunion, dénonçant un manque de soutien à l’Irak.
Les Irakiens souhaitent aujourd’hui mobiliser les tribus sunnites pour parvenir à reconquérir la province d’Al-Anbar. Bagdad doit également reprendre rapidement le contrôle des milices chiites qui ont jusqu’ici assumé l’essentiel des combats pour contenir l’avancée de l’EI. Par ailleurs, le rôle des milices chiites soutenues par Téhéran inquiète aujourd’hui Washington ainsi que la France.