Essonne : sorti de détention deux jours plus tôt, un ex-conjoint interpellé grâce au téléphone “grave danger”
Lundi matin à Étampes, dans l'Essonne, un homme de 32 ans a été interpellé après que son ex-conjointe a activé son téléphone "grave danger". Le trentenaire était sorti de détention deux jours plus tôt après une condamnation pour "menaces de mort".
Lundi matin à Étampes, dans l’Essonne, un homme de 32 ans sorti deux jours plus tôt de détention a été appréhendé par les autorités. Il avait été condamné pour des menaces de morts proférées à l’encontre de son ex-conjointe. C’est cette dernière qui a permis son interpellation après avoir déclenché son téléphone “grave danger”. Ce dispositif initié en 2014, rappelle 20 Minutes, offre aux femmes se sentant menacées de déclencher un dispositif d’urgence par l’activation d’un bouton.
Condamné pour menaces de mort sur son ex-conjointe, il revient la voir
Le commandant Jean-Louis Molinié, chef de la sécurité publique locale, indique que la femme “a activé le système vers 8h15 et a immédiatement été géolocalisée devant l’école de ses enfants. On était à proximité, on a mis environ six minutes à arriver”. L’ex-conjoint se trouvait sur les lieux, légèrement alcoolisé. Les enquêteurs ont d’ores et déjà établi que le trentenaire, qui venait de fêter sa sortie de détention, s’était présenté au domicile de son ex-compagne puis avait suivi cette dernière jusqu’à l’école de leurs enfants.
Des intimidations pour empêcher un dépôt de plainte
L’individu était détenu depuis novembre dernier. Libéré samedi et placé sous contrôle judiciaire, il devait comparaître vendredi pour des violences conjugales commises sur son ex-compagne. Pour avoir enfreint son contrôle judiciaire, il a de nouveau été incarcéré, et ne devrait retrouver la liberté qu’au mois de mai prochain. “C’est un dossier qu’on connaît malheureusement assez bien”, souligne le commandant Molinié. “Depuis 2018, on est intervenus à plusieurs reprises pour des violences, des intimidations visant à empêcher cette femme de porter plainte, ou des appels malveillants. On avait été avertis de sa sortie en fin de semaine.” 14 téléphones “graves danger” ont été attribués dans le département et c’était la première fois, lundi, où les policiers d’Étampes étaient appelés à intervenir via ce dispositif.