Essonne : les repas de collégiens respectant le jeûne du ramadan plus remboursés dès la rentrée
À compter de la rentrée prochaine et sur décision du conseil départemental de l'Essonne, les repas de cantine ne seront plus remboursés pour les collégiens respectant le jeûne du ramadan.
D’ici quelques mois dans le département de l’Essonne, les familles de collégiens respectant le jeûne du ramadan ne pourront plus bénéficier du remboursement des repas à la cantine. La décision a été prise par le conseil départemental qui a ainsi estimé que les “convictions personnelles” ne pouvaient influer sur la constitution des repas.
Cité par franceinfo, le président de ce conseil François Durovray a déclaré que “le principe de la laïcité, c’est que l’on respecte chacune des religions, mais qu’on n’adapte pas le service public en fonction de ces religions, c’est le principe même de la vie en collectivité”.
L’opposition regrette la fin des repas remboursés des jeûneurs
M. Durovray a ajouté que “ce n’est pas à la carte, chacun comme il veut, ce n’est pas possible, on est dans un pays avec des règles, et ces règles s’appliquent”. Ce choix a été notamment été déploré par David Ros, qui préside pour sa part le groupe d’opposition de gauche dans le département de l’Essonne :
“C’est un peu dommage d’arrêter ça, et, surtout, de le stigmatiser dans cette période où il y a un peu de tensions communautaires. Ça aura des répercussions à partir de l’année prochaine, notamment sur le paiement pendant le mois de ramadan : ceux qui ne viendront pas manger devront quand même payer le repas”.
Le “cas par cas” plus de rigueur à la rentrée 2017 ?
On nous précise que jusque ici, dans les quelque cents collèges de l’Essonne, les principaux d’établissement opéraient au “cas par cas” sur le sujet des repas des jeûneurs. Dans l’un de ces collèges, la proportion d’élèves s’étant absentés durant le mois de ramadan de cette année a été d’un sur cinq (50 sur 250 demi-pensionnaires).
Reste maintenant à savoir si cette mesure pourra être appliquée devant la contestation attendue des parents, et également si d’autres départements emboîteront le pas à l’Essonne sur la question.