Essonne : mis à pied pour avoir servi un gâteau au cannabis au goûter de son collège
Dans l'Essonne, un élève de 3e a été mis à pied huit jours après avoir servi un gâteau au cannabis au goûter de son collège. Entre-temps, plusieurs parents avaient porté plainte contre lui.
Les faits se sont déroulés jeudi dernier dans un collège de Mennecy (Essonne). Un professeur de sport avait organisé un goûter, une occasion saisie par un élève de 3e pour apporter un space cake, autrement dit un gâteau au cannabis. L’enseignant et sept élèves en ont mangé en ignorant la composition exacte du mets.
Citée par Le Parisien, une collégienne raconte que le gâteau n’apparaissait pas suspect à première vue : « Visuellement, il était normal. Au chocolat, basique. Le goût, lui, était un peu bizarre, mais on l’a mangé quand même, parce que ce n’était pas dégueu, pas au point de vomir. »
Gâteau au cannabis servi au collège : « les effets étaient de pire en pire »
Le cannabis a ensuite fait effet. L’élève poursuit : « Le prof avait de gros cernes sous les yeux, il transpirait. Nous sommes quelques-uns à être allés voir les infirmières, mais elles nous ont dit qu’on manquait de sucre alors qu’on venait juste de goûter et nous ont envoyés au self. »
Mais la situation ne va pas aller en s’arrangeant : « Les effets étaient de pire en pire. À un moment, je suis partie dans un tel fou rire que je ne pouvais plus m’arrêter et que j’en pleurais. Plus tard, je me suis endormie sur ma table pendant un contrôle de géographie. »
Une mise à pied de huit jours
Alors que le collégien ayant apporté le gâteau nie avoir apporté un gâteau à la drogue, ses victimes peinent à expliquer le pourquoi de ce qui leur arrive. Quand la mère de l’élève mentionnée plus haut vient la chercher, elle remarque que quelque chose ne va pas. Son mari policier et elle soupçonnent leur fille d’avoir absorbé du cannabis.
Des doutes qui seront confirmés après des analyses d’urine. À la lumière de ces résultats, cette mère décide d’aller porter plainte à la gendarmerie. Une source proche du dossier ajoute que « plusieurs parents en ont fait autant ». Le collégien mis en cause, âgé de 15 ans, a été mis à pied huit jours. Il fera l’objet d’un conseil de discipline à son retour au sein de l’établissement.
La direction du collège n’a pas semblé vouloir faire de commentaire sur cette affaire.