Essonne : menacée de licenciement pour avoir voulu vendre une boîte de masques à une collègue
Dans l'Essonne, une employée de GRDF est menacée de licenciement pour avoir tenté de faire commerce de masques FFP2 sur son lieu de travail. Elle souhaitait aider une collègue et sa mère, toutes deux des sujets à risque.
C’est en ce mardi, vers 15h00 à à Nanterre (Hauts-de-Seine), qu’Emmanuelle, employée de GRDF à Brétigny-sur-Orge (Essonne), saura si elle est oui ou non licenciée. En poste depuis deux ans à l’accueil téléphonique, Emmanuelle est en fait accusée d’avoir voulu faire du commerce de masques sur son lieu de travail. Citée par Le Parisien, cette employée donne le point de départ de l’affaire : “On était au début du mois de mars et je discutais avec ma copine, elle était inquiète pour elle et sa maman parce qu’elle n’arrivait pas à trouver de masques”.
Affaire de masques : une collègue et une mère à risque
La collègue en question, sexagénaire, présentait des problèmes respiratoires. Quant à sa mère, d’un âge avancé, elle faisait également partie des personnes que la Covid-19 risquait de faire particulièrement mal en cas d’infection. “J’ai alors demandé à ma cousine, qui exerce le métier de manucure et qui avait des masques pour travailler, de me dépanner avec l’une des trois boîtes à 25 euros qu’elle avait en sa possession”, ajoute Emmanuelle.
Une boîte qui n’a jamais pu être utilisée
L’employée poursuit : “Le jour où j’ai voulu lui donner ces masques, elle n’était pas là. Alors je lui ai envoyé un mail pour lui dire que je les avais laissés au bureau.” Sauf que la boîte de masques lui a été confisquée et que ces protections de type FFP2 n’ont depuis jamais servi. Le syndicaliste Luc-André Pons souligne que l’“on reproche à Emmanuelle non pas une vente, mais une tentative de vente de masques, par le biais de la messagerie de l’entreprise. Il n’y a eu aucun échange de masques, aucun échange d’argent, vu que le manager a tout simplement confisqué cette boîte, de manière tout à fait illégale.” M. Pons indique que la messagerie de l’entreprise avait déjà été utilisée à des fins personnelles de la part d’un autre employé. En attendant d’être fixée sur son sort, Emmanuelle est soutenue par les quelque 1 200 signataires d’une pétition appelant à son maintien au sein de sa société.