Essonne : interpellé pour avoir menacé des professeurs de “venger” le prophète
Mercredi à Athis-Mons, dans l'Essonne, un homme de 39 ans a été interpellé et placé en garde à vue après avoir, la veille, menacé des professeurs qu'il allait "venger" le prophète Mahomet.
Le 16 octobre dernier à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, l’enseignant Samuel Paty avait été assassiné pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves. Ce drame affiche encore une profonde résonance près de trois semaines plus tard. On apprend ainsi, par le parquet d’Évry dont la teneur de l’information est rapportée par franceinfo, qu’un homme de 39 ans a été interpellé mercredi à Athis-Mons, dans l’Essonne, après avoir menacé des professeurs qu’il allait “venger” le prophète.
Il menace des professeurs avant d’être interpellé suite au dépôt d’une plainte
Des sources concordantes affirment que l’individu passait devant l’école d’Athis-Mons, mardi vers 7h30, quand il a déclaré : “Sur Allah le prophète, je vais te venger, ces saletés de profs vont payer”. Après le dépôt d’une plainte, le trentenaire a été appréhendé le lendemain à la même heure alors qu’il faisait son jogging. Le parquet ajoute que l’homme a été placé en garde à vue pour “apologie du terrorisme” et “menace de crime ou délit”. Jusqu’ici, ce trentenaire n’était pas connu des services de justice.
66 enquêtes ouvertes pour apologie du terrorisme depuis le 16 octobre
Ce n’est pas le premier incident du genre à survenir depuis le drame de Conflans-Sainte-Honorine. Il y a une semaine, un lycéen de 16 ans avait ainsi été mis en examen pour “apologie du terrorisme” et “provocation à commettre un acte terroriste” après avoir appelé à faire “subir le même sort que M. Paty” aux “mécréants”. En tout, 66 enquêtes pour apologie du terrorisme ont été ouverte depuis la disparition de Samuel Paty. Lundi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a fait savoir que “les interpellations que nous faisons sont souvent le fait de jeunes personnes, qui ont entre 12 et 16 ans, qui utilisent des mots extrêmement crus”. Des mis en cause, a poursuivi le ministre, manifestant une “habitude face à l’hyper violence, notamment inspirée par l’État islamique, extrêmement préoccupante”.