Épuisés, 53 chirurgiens de l’hôpital du Mans démissionnent
C'est une perte importante pour des patients déjà 'trimballés' face au manque de lit, 53 chirurgiens ont envoyé leur lettre de démission au ministre de la Santé François Braun.
Des malades atteints de cancer voient leur opération annulée
Ils sont anesthésistes, chirurgiens et tous travaillent au CHM (le centre hospitalier du Mans). Usés, fatigués, ils ont remis leur démission administrative dans un courrier envoyé au ministre de la Santé François Braun.
Pénurie de médecins et fermetures de lits
Ils se plaignent du manque de médecins et des nombreuses fermetures de lits, précise France Bleu Maine. Ce collectif de chirurgiens explique que, l’an passé, ils ont dû faire face à un afflux de patients, généré par les fermetures de services d’urgence en Sarthe et en Mayenne. Par manque de personnel la direction a dû fermer 60 lits de chirurgie conventionnelle sur 150.
La direction de l’hôpital ferme 60 lits de chirurgie conventionnelle sur 150
Face à cette situation intenable, il y a eu de nombreuses déprogrammations d’opérations chirurgicales (plus de 100 depuis le 9 janvier dont des malades atteints de cancer). “Nous, chirurgiens et anesthésistes du Centre Hospitalier du Mans n’avons plus les moyens de prendre en charge nos patients dans des conditions de soins correctes et humainement supportables. Nous ne sommes plus en capacité de prendre en charge les transferts des autres centres hospitaliers ni les urgences chirurgicales de patients déjà opérés en clinique”, écrit le Collectif de chirurgiens et anesthésistes du CHM.
Mais alors, que signifie ‘démission administrative’ ? Les chirurgiens ne vont pas stopper leurs engagements puisque, au nom du serment d’Hippocrate, ils continueront de soigner les malades mais, ils démissionnent de toutes leurs fonctions et responsabilités administratives.
Des patients malades très très inquiets, il y a urgence
De part cette action, ils souhaitent alerter d’urgence l’Agence régionale de santé des Pays de la Loire mais aussi les sénateurs de la Sarthe et députés tout comme Stéphane Le Foll, maire du Mans (qui est aussi le président du Conseil de surveillance de l’hôpital).