Épidémie d’anthrax : un garçon de 12 ans est mort en Sibérie
Lundi a été annoncée la mort, en Sibérie, d'un garçon de 12 ans, emporté par la maladie du charbon également connue sous le nom d'anthrax. 90 personnes victimes de cette épidémie ont eu à être hospitalisées d'urgence depuis fin juillet.
L’épidémie d’anthrax sévissant actuellement en Sibérie a déjà fait un certain nombre de victimes. Depuis fin juillet ont été comptées 90 hospitalisations d’urgences, incluant 54 enfants. Lundi, le gouverneur de Iamali Dimitri Kobylkin a annoncé la mort de l’un d’entre eux.
Nos confrères de Pourquoi Docteur ? rapportent qu’il s’agit d’un garçon de 12 ans qui vivait dans la péninsule de Yamal au sein d’une famille de nomades éleveurs de rennes. C’est en mangeant de la viande de cet animal que l’enfant aurait été contaminé par la bactérie Bacillus anthracis.
Sibérie : de la viande de renne infectée à l’anthrax
Précisons que sur les 90 cas évoqués plus haut, 20 ont été formellement diagnostiqués. À leur sujet, le docteur Lyudmila Volova déclare que “deux-tiers d’entre eux souffrent de la forme cutanée qui est plus facile à traiter. Les autres sont atteints d’une forme intestinale bien plus compliquée”.
Il se pourrait que la grand-mère du garçon ait également perdu la vie la semaine passée en raison d’une contamination à l’anthrax, une information restant toutefois à confirmer. Les observateurs ne semblent pas s’accorder sur l’origine de la réapparition de la bactérie. Pour certains, tout serait parti d’un cimetière localisé à quelque 40 kilomètres du centre de l’épidémie, quand d’autres portent la responsabilité de cette dernière sur le réchauffement climatique.
Pas d’épidémie à craindre dans la péninsule de Yamal ?
Contaminés par la bactérie, plus de 2.500 animaux sont morts en l’espace de quelques jours, leurs carcasses ayant ensuite été incinérées pour faire disparaître la bactérie et ses spores. D’après le gouverneur, aucun décès n’aurait été observé depuis la mise en place d’une campagne de vaccination.
Pour M. Kobylkin, il n’y a d’ailleurs pas lieu de s’inquiéter quant à la crainte d’une épidémie dans la péninsule de Yamal : “Seulement une petite zone est en quarantaine. L’écrasante majorité des nomades vivant dans ce territoire est en bonne santé mais les médecins leur fournissent quand même des traitements préventifs”.