Des enfants pas forcément en meilleure santé en grandissant avec des animaux domestiques ?
Alors que l'on pouvait penser, jusqu'ici, que les animaux domestiques aideraient les enfants à grandir en bonne santé, une nouvelle étude tend à gommer ce lien de cause à effet.
En 2012, une étude américaine révélait que posséder un chien à la maison était bénéfique pour les enfants qui y vivait. Et en 2015, des travaux suédois indiquaient que les enfants avaient moins de risques de contracter un asthme en grandissant aux côtés d’un chien.
Des recherches qui semblaient donc valider l’hypothèse du bienfait, pour les enfants, de vivre auprès d’animaux domestiques. Sauf qu’une autre étude américaine ayant été validée en novembre 2013 vient quelque peu gommer ce lien de cause à effet entre présence d’animaux de compagnie et santé de l’enfant.
Une étude démonte le supposé bienfait des animaux sur la santé de l’enfant
Des travaux conduits par la RAND Corporation, une institution américaine à but non lucratif “qui aide à améliorer la politique et le processus décisionnel au travers de la recherche et de l’analyse”. Dans des propos traduits rapportés par BFMTV.COM, l’une des signataires de l’étude, la statisticienne Layla Parast, indique ainsi que “nous n’avons pu trouver aucune preuve que les enfants issus de familles avec des chiens ou des chats ont une meilleure santé, que ce soit en termes de bien-être mental ou de santé physique”.
Et d’ajouter que “tout le monde dans l’équipe était surpris. Nous avons tous grandi avec des chiens et des chats et nous pressentions de nos expériences personnelles qu’il devait y avoir une connexion.”
Des scientifiques “surpris” par leurs résultats
Cette étude se veut particulièrement fiable de par la quantité de données analysées par les chercheurs. Issues d’une grande enquête conduite en 2003 en Californie auprès de 5.191 foyers, il s’agit effectivement là d’un échantillon bien supérieur, par exemple, à celle de l’étude de 2012 réalisées sur 397 enfants.
Ces nouveaux travaux suggèrent en fait que la meilleure santé de l’enfant serait plutôt due au bien-être du propriétaire de l’animal. Mais étant donné que certains observateurs reprochent à la RAND Corporation de n’avoir pas effectué un suivi sur le long terme, on peut supposer que les précédentes recherches sur le sujet restent encore valables.