Encadrement des loyers parisiens : Cosse rapporte un “bilan très positif”
Pour la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, c'est un "bilan très positif" qui peut être dressé de la loi Alur entrée en vigueur il y a un an sur l'encadrement des loyers à Paris.
Dans quelques jours, la loi Alur portant sur l’encadrement des loyers à Paris fêtera sa première année d’application. Ainsi entrée en vigueur le 1er août 2015, elle comprend un total de 177 articles portant sur les rapports locatifs, la copropriété, les intermédiaires immobiliers ainsi que l’urbanisme.
Pour la ministre du Logement Emmanuelle Cosse qui était, mardi matin, invitée de nos confrères de RTL, c’est un “bilan très positif” qui peut être d’ores et déjà fait de cette loi. Et d’ajouter que ce dispositif a permis à “plus de 30%” de nouveaux locataires de “bénéficier de baisses de loyer très fortes”, lesquelles sont généralement comprises entre “5 [et] 10%”.
Cosse : une stabilisation des loyers parisiens inédite depuis 10 ans
Mme Cosse poursuit en indiquant que la mise en place de cette loi a notamment conduit à une situation assez inédite ces dernières années au sein de la capitale : “Plus généralement, on a globalement vu les loyers se stabiliser à Paris, ce qui ne s’était pas observé depuis plus de dix ans”.
Et s’il fallait le préciser, au-delà de Paris, ce sont quelque trente agglomérations qui ont validé ce dispositif offrant des hausses de loyers plafonnées lorsque ceux-ci sont remis en location ou bien réévalués en fin de bail : “On a vu que partout, dans ces villes très tendues, […] immédiatement les loyers décéléraient. […] On se rend compte que cette mise en œuvre s’est quand même faite rapidement et que ça a plutôt très bien fonctionné”.
“Loyers trop chers”-> “logements vacants plus longtemps”
À la critique émise par des professionnels de l’immobilier quant à une motivation toute relative des propriétaires d’initier des travaux, la ministre a répondu que “toutes les personnes qui habitent à Paris se rendent compte que le marché locatif ne s’est pas du tout effondré, surtout que les logements n’ont pas été retirés du marché. […] Et ce que l’on voit surtout, c’est que des loyers trop chers entraînent des logements vacants plus longtemps. […] Et on a notamment vu des propriétaires dire qu’avec l’encadrement des loyers, ils avaient une légitimité à donner tel loyer à leur appartement et que ça avait pacifié des relations”.