En Ukraine, le chaos de l’Est, et la crainte d’une guerre civile
L’est de l’Ukraine fait face à des séparatistes prorusses, qui mènent depuis ce week-end des assauts coordonnés.
Six mois après le début de la crise sur la place du Maidan à Kiev, des insurgés armés prorusses occupent depuis ce week-end de nombreux bâtiments officiels dans l’Est de l’Ukraine.
A Sloviansk, ces derniers ont pris le contrôle du quartier général de la police, ainsi que le siège social des Renseignements Généraux ukrainiens. Ayant mis la main sur un stock d’armes, ces derniers les ont distribuées aux civils souhaitant prendre part à la rébellion.
Un ultimatum, par lequel Kiev espérait obliger les séparatistes à déposer les armes en échange de leur amnistie a expiré ce lundi, sans que les insurgés n’obtempèrent. Les sièges de la police auraient également été attaqués à Horlivka, plus au sud, ainsi qu’à Gorlivka, dans la province de Donetsk.
Le président ukrainien par intérim, Oleksandre Tourtchinov, a menacé de lancer l’armée pour déloger les miliciens prorusses. Mais il a également évoqué la possibilité d’un référendum quant au statut de l’Ukraine, qui pourrait se tenir en même temps que la présidentielle du 25 mai.
L’Ukraine pourrait ainsi se diriger vers une fédéralisation du pays.
Réactions internationales
Une réunion d’urgence s’est tenue à l’ONU dans la nuit de dimanche à lundi, à la demande de la Russie. Les Occidentaux y ont accusé Moscou d’avoir diligenté la rébellion dans l’Est, et de la soutenir.
Les Russes, quant à eux, accusent à l’inverse l’Union Européenne d’être partie prenante dans les tensions, alors même qu’elle critique l’ingérence russe.
« Nous n’entendons que des appels à la Russie pour qu’elle cesse de s’ingérer. On peut se souvenir que la violence à Maïdan, qui s’est soldée par des dizaines et des dizaines de morts, était qualifiée de démocratie, alors qu’on parle de terrorisme à propos des manifestations pacifiques qui ont lieu maintenant dans le Sud-Est », a déclaré un porte-parole russe.
Le pays est aujourd’hui en proie à un risque d’éclatement et de guerre civile qui semble inévitable.
Les tensions font également craindre une intervention des Russes, qui ont massé des dizaines de milliers de militaires à la frontière, et qui pourraient se servir de ce prétexte pour annexer une autre partie de l’Ukraine, après la Crimée le mois dernier.
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