En Nouvelle-Calédonie, un deuxième gendarme tué et l’armée déployée
Deuxième gendarme tombé ce jeudi en Nouvelle-Calédonie suite à une décharge accidentelle, a confirmé Gérald Darmanin. Alors que l'archipel est en proie à une flambée de violences, Gabriel Attal a annoncé hier le déploiement de troupes pour renforcer la sécurité des ports et de l'aéroport, et la suspension de TikTok.
Tl;dr
- Un deuxième gendarme est tué lors des émeutes en Nouvelle-Calédonie.
- Les violences se poursuivent malgré une relative accalmie.
- Le gouvernement cherche à rétablir l’ordre pour reprendre les dialogues.
- La réforme contestée du corps électoral local est la cause des émeutes.
Escalade des violences en Nouvelle-Calédonie
La situation en Nouvelle-Calédonie, territoire français d’outre-mer, prend une tournure tragique. Un deuxième gendarme a perdu la vie à la suite d’un « tir accidentel », comme l’a confirmé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, portant les pertes à cinq depuis le début des émeutes lundi dernier.
Une relative accalmie, mais…
Malgré une nuit moins violente que les précédentes, les hostilités demeurent sur l’archipel. Les autorités locales ont fait état d' »affrontements très importants », de nombreux blessés parmi les forces de l’ordre et de près de 200 arrestations depuis le début de la semaine.
Un millier de policiers et gendarmes arrivent en renfort en Nouvelle-Calédonie. Les assignations à résidence ont été prises. Des perquisitions administratives ont été lancées. pic.twitter.com/6wIPSisB89
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 16, 2024
Efforts pour rétablir l’ordre et reprendre le dialogue
Le gouvernement français, allant du Premier ministre au Président, cherche à répondre de manière proactive à cette situation chaotique. Le déploiement de militaires pour sécuriser les ports et l’aéroport de l’archipel a été annoncé.
En plus, le Ministre de l’Intérieur a signé cinq assignations à résidence contre des individus jugés « radicaux et violents ». « Le retour à l’ordre est un préalable à la poursuite du dialogue », a insisté Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement.
La réforme du corps électoral local, déclencheur de la crise
Au cœur de ces violences se trouve une pomme de discorde : la réforme du corps électoral local. Contestée par les indépendantistes Kanaks, elle est perçue comme une mesure qui risque de les marginaliser électoralement.
Tout porte à croire que la voie vers la résolution de cette crise est pavée d’obstacles. La pression monte autour de la sécurité de l’archipel alors que l’opposition politique appelle à des mesures plus draconiennes.
Dans ce contexte, la nécessité d’une médiation crédible et la reprise du dialogue sont plus que jamais nécessaires pour assurer un avenir stable à cet archipel du Pacifique.