En France, la fécondité tient bon face à la crise
Si dans plusieurs pays d'Europe, la fécondité tend à baisser, les Françaises restent championnes de la fécondité. Et ce, malgré la crise.
“La fécondité en France résiste à la crise”. Sous ce titre, une étude signée de Luc Masson pour l’Insee. En préambule, le chargé d’étude fait le constat qu’elle “recule dans la plupart des pays européens”.
Mais dans le même temps, il souligne que la France “est le seul pays d’Europe à avoir une fécondité stable et élevée depuis 2006”. En effet, les Françaises en âge de procréer restent championnes d’Europe avec un taux de fécondité de 1,99 enfant très exactement. Et ce taux a été mis en lumière avec les indicateurs économiques de la crise, en France mais aussi ailleurs en Europe.
Des indicateurs de fécondité qui baissent sauf en France
Grèce, Espagne, Portugal. Ces 3 pays ont par exemple vu, entre 2008 et 2013, leur indice de fécondité chuter de 0,18 point quand “le chômage a augmenté de respectivement 19,7, 14,8 et 8,6 points”. Des évolutions du chômage différentes et la même chute d’indice ? Pour l’auteur, l’effet des premières sur le second “n’est perceptible qu’en cas de forte dégradation du marché du travail”.
Mais comment expliquer cette baisse quasi-générale en Europe ? La première de ces causes est à chercher du côté de l’âge moyen auquel les femmes ont leur premier enfant, un âge en augmentation. Mais bien sûr et également, une baisse de revenus ou une recherche de travail rendue difficile.
Quid du cas français ?
Dans l’Hexagone, la fécondité est restée haute stable depuis 2006, ce qui l’a haussée devant l’Irlande en la matière. Dès lors, comment expliquer cette tendance à la stabilité ? Surtout quand on sait que les précédentes grandes crises économiques ont toutes écorné les chiffres de la natalité.
La réponse est “simple” : le revenu disponible net a connu une baisse moins importante que dans les autres pays d’Europe. L’Insee précise : “La France et l’Allemagne n’ont pas subi de chute importante des revenus et leur fécondité a peu évolué”.