En désaccord avec la législation espagnole, Google News ferme ses portes
Le géant américain a décidé de fermer son service Google News en Espagne à cause d’une législation visant à protéger les éditeurs de presse.
La guerre est déclarée entre Google et certains pays européens. Sur des questions de droit à l’oubli ou encore d’accusation d’abus de position dominante sur Internet, les gouvernements européens tentent de mettre un frein à l’omniprésence de la firme californienne sur le web.
Le dernier conflit en date oppose le service « Google actualités » et les éditeurs de la presse espagnole. Un conflit qui a contraint le géant américain à fermer provisoirement son service Google News en Espagne.
Google arrête Google News en Espagne
C’est la mise en place d’une nouvelle législation visant en particulier le service Google News qui a mis le feu aux poudres. Le gouvernement espagnol, pour soutenir les agences de presse du pays, demande à ce que Google rémunère ces dernières au titre du contenu reproduit en partie sur sa plateforme. Une législation qui doit entrer en vigueur en janvier 2015.
Le géant américain ne l’entend pas du tout de cette oreille et pour se justifier, le responsable de Google News, Richard Gingras précise dans une note publiée sur le blog officiel du service que « Google News lui-même ne gagne pas d’argent, nous ne montrons pas de publicité sur le site, cette nouvelle approche n’est simplement pas soutenable ». Ce qui a donc motivé la décision de fermer Google News en Espagne pour la firme de Mountain View.
Twitter, Facebook et Yahoo également concernés
Bien que cette nouvelle taxe ait été nommée « Taxe Google » en Espagne, cette dernière concerne d’autres géants du secteur. En effet, le service de news de Yahoo, similaire a celui de Google est également visé, tout comme les réseaux sociaux Facebook et Twitter. Ces plateformes n’ont pour le moment pas communiqué sur une suspension de leurs services en Espagne.
Nous n’en sommes donc qu’au début d’une lutte qui s’annonce plutôt âpre entre les gouvernements européens et les géants du net. Rappelons que Google reste également en conflit ouvert avec la presse allemande qui a attaqué le service en justice pour « non-respect de la propriété intellectuelle ». En France, la CNIL reste très vigilante quant aux questions de transparence des GAFA, les quatre plus grosses sociétés high tech mondiales (Google, Apple, Facebook, Amazon).