En Corée du Sud, les tatoueurs doivent être diplômés en médecine

Un tatoueur à l'œuvre. Image d'illustration.Mbragion / Pïxabay
La Corée du Sud se veut une terre particulièrement sécurisée dans l'application de tatouages, car les travailleurs officiant dans la légalité doivent être titulaires d'un diplôme en médecine.
La pratique peut effrayer dans l’idée que l’on s’en fait, et il est vrai que plusieurs peurs peuvent se rassembler autour d’un seul tatouage : sa pose fait-elle mal, et si oui, à quel degré ? Est-il vraiment définitif ? Est-il nocif pour la santé ? Toutes ces questions peuvent être rejointes par une autre : peut-on faire confiance à n’importe quel tatoueur(-euse) ?
Tatouages en Corée du Sud : jadis, ils étaient presque l’apanage du crime organisé
Il se trouve qu’en Corée du Sud, et à moins d’une situation ayant récemment changé sur le sujet, la pratique du tatouage est particulièrement encadrée. Fut un temps, rapporte le Daily Mail Online, où pratiquement seuls les membres du crime organisé arboraient de telles images sur leur corps.
La condition d’être aussi médecin : “tout simplement absurde”
Et si, de nos jours, les footballeurs ou les chanteurs ne cachent pas leurs tatouages, il convient de savoir que les artistes derrière ces réalisations doivent répondre à certains critères pour pouvoir officier dans la légalité. L’une de ces règles leur impose d’être diplômé(e) en médecine. Pour Jang Jun-Hyuk, propriétaire d’un salon de tatouage dans le centre de Séoul, cette condition n’a pas de sens : “Donc, si vous voulez vous faire tatouer, vous êtes censé(e) aller à l’hôpital ? C’est tout simplement absurde”.
Les autorités invoquent un risque sanitaire
Du côté du gouvernement, on justifie cette condition par un risque sanitaire, avec des hépatites ou des infections au VIH qui peuvent ainsi être contractées à cause d’aiguilles mal ou non stérilisées. Il y a quelques années, les autorités entendaient toutefois réfléchir de nouveau à la question via une étude visant à autoriser les salons de tatouage légaux.