En Afghanistan, les talibans s’engagent à maintenir « le cap de loi islamique »

Trois ans après avoir passé sous la gouvernance des talibans, l'Afghanistan continue de se classer parmi les nations les plus en difficulté, touchées par une économie stagnante, un haut taux de chômage et une situation humanitaire alarmante. Comment la situation pourrait-elle s'améliorer pour ce pays ?

Des talibans au pouvoir depuis trois ans

Le 14 août, le monde assistait aux célébrations pour le troisième anniversaire du contrôle total des talibans sur l’Afghanistan. Ces célébrations, qui commençaient à Bagram, la base militaire autrefois stratégique pour les Occidentaux, étaient marquées par une réaffirmation rigoureuse des principes islamiques.

Le Premier ministre Hassan Akhund annonçait, lors d’une allocution lue à Bagram, que le régime taliban entendait «garder le cap de la loi islamique», appelant par ailleurs les autorités à rester vigilantes.

Des célébrations exubérantes et sécurisées

Après avoir conquis Kaboul sans combat le 15 août 2021, les talibans ont organisé un gala gigantesque, rassemblant des centaines d’invités et des milliers d’Afghans dans la capitale, pour révérer leur victoire.

Cependant, l’ombre de la menace a plané sur ces festivités, avec la présence considérable des forces de sécurité pour prévenir d’éventuels attentats de l’État islamique.

Talibans, poigne de fer

Malgré les défis énormes, comme un pays parmi les plus pauvres du monde et une grave crise humanitaire, les talibans ont maintenu leur règne d’une poigne de fer, suivant une interprétation ultra-rigoriste de la loi islamique interdisant toutes formes de dissidence.

Ils ont également mené une intense campagne médiatique pour consolider leur image, mais face à de sévères restrictions sociales, notamment contre les femmes, leur statut reconnu échappe toujours aux normes internationales.

Des relations diplomatiques améliorées, mais loin d’être idéales

Bien qu’ils aient établi des relations avec certains pays voisins, la Chine et la Russie, et engagé un dialogue avec l’Occident pour la première fois lors des discussions de Doha en juin, les talibans ont encore du mal à obtenir la reconnaissance internationale officielle en raison de leur mauvais bilan en matière de droits humains.

Toutefois, comme l’affirme Human Rights Watch, il serait crucial d’utiliser toute forme de collaboration pour faire pression sur le régime taliban afin d’améliorer la situation des droits humains en Afghanistan.