En 2024, le tourisme mondial devrait retrouver son niveau pré-pandémie
1,3 milliard de personnes ont voyagé en 2023, estime l'Organisation mondiale du tourisme.
Ce jour, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) estime que le nombre de touristes internationaux devrait dépasser légèrement son niveau pré-pandémie en 2024 à la faveur de la reprise du secteur en Asie et malgré les tensions internationales.
L’agence de l’ONU annonce en outre que 1,3 milliard de touristes ont voyagé à l’étranger en 2023, soit une hausse de 44% par rapport à 2022. Ce chiffre équivaut à 88% du niveau de 2019, avant la pandémie de Covid-19.
Une reprise disparate ?
Deux régions du monde ont tout particulièrement porté cette reprise de l’activité : d’une part le Moyen-Orient, avec un niveau d’arrivées de touristes de 22% supérieur à celui de 2019; et d’autre part l’Europe, qui est la première destination au monde avec une activité à 94% de son niveau pré-pandémie.
Quant à l’Asie, la reprise est plus faible (65% de l’activité de 2019) malgré la fin des restrictions sanitaires en Chine.
« Le rebond rapide du tourisme »
Mais pour autant, note l’agence basée à Madrid, « les dernières données de l’OMT mettent en lumière la résilience et le rebond rapide du tourisme ». Et les effets sur la « croissance » et les « emplois » se font déjà sentir, relève le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili.
Des premiers chiffres montrent des recettes liées au tourisme international atteignant 1 400 milliards de dollars en 2023. Le tourisme contribuerait ainsi à 3% du PIB mondial, trafic aérien inclus. Et pour cette année ? Les arrivées touristiques devraient ainsi dépasser de 2% le niveau de 2019, établissant un nouveau record.
En 2024, 100 millions de touristes en France ?
Avec les JO de Paris et le 80e anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, la France ne devrait pas voir échapper son titre de pays le plus visité. L’Espagne, en deuxième position, devrait en recevoir pour sa part 84 millions.
Mais la consolidation du tourisme mondial demeure toutefois assujettie à l’évolution des « risques géopolitiques », en particulier au Proche-Orient, où le tourisme devrait pâtir des conséquences du conflit entre Israël et le Hamas, tout comme en Ukraine.