Le président a plaidé pour "l'entrée de la Corse dans la Constitution", en défendant une "autonomie à la Corse dans la République".
Il a évoqué un “moment historique”. Jeudi, Emanuel Macron a proposé qu’“une nouvelle étape soit franchie avec l’entrée de la Corse dans la Constitution française” et “une autonomie” pour l’île, qui ne soit “ni contre l’État ni sans l’État”.
Cette annonce faisait suite, la veille, à une rencontre avec les nationalistes et la droite républicaine.
Un geste “indispensable”
Dans un premier temps, le chef de l’Etat a tenu à rendre hommage aux figures de la résistance de l’île alors qu’il célébrera les 80 ans de la libération de l’île du joug nazi à l’occasion de sa visite.
Il a aussi rappelé à plusieurs reprises “reconnaître l’histoire, la culture et les spécificités corses”. Selon lui, une entrée dans la Constitution constituerait un geste “indispensable”.
“Pour la Corse, dans la République”
Cette autonomie corse donc, il ne la veut “pas contre ou sans l’État mais pour la Corse, dans la République”. Certes, les changements induits n’ont pas été esquissés, car les annonces prochaines doivent découler d’un consensus politique dans l’Assemblée de Corse.
Mais le président de la République d’insister :
Il s’agit d’ouvrir une gouvernance libre et responsable, compatible avec la Constitution.
Un texte à lui soumettre “d’ici six mois”
Il faudra soumettre à son vote “un texte constitutionnel et organique d’ici six mois”, autrement dit au mois de mars prochain.
En cas d’acceptation, débutera un processus de révision constitutionnelle, lequel devra recueillir pour être validé, une majorité des trois cinquièmes au Congrès, autrement dit Assemblée nationale et Sénat réunis.
Un transfert de compétences
Ainsi, cette évolution pourra aboutir à un transfert de compétences de plusieurs ordres dont économiques et sociales, aux collectivités de l’Île de Beauté. Et sous le contrôle du Conseil d’État et du Conseil constitutionnel.
“La langue corse doit être placée au cœur de la vie chaque Corse”, a-t-il en outre avancé. A été annoncée la création d’un “service public en faveur du bilinguisme”.