Elizabeth II présentée comme soutien du “Brexit” : The Sun rappelé à l’ordre
La tabloïd britannique The Sun vient de se voir rappelé à l'ordre par le régulateur de la presse au Royaume-Uni pour avoir présenté, dans une récente Une, la reine Elizabeth II comme un soutien au "Brexit".
Mercredi, le régulateur de la presse britannique a rappelé à l’ordre le tabloïd The Sun pour la publication d’une récente Une. Dans celle-ci, datant du 8 mars dernier, le journal affirmait avec une apparente conviction un soutien qu’apporterait la reine Elizabeth II à une sortie de l’Europe de la part du Royaume-Uni.
Pour l’Independent Press Standards Organisation (IPSO), The Sun a failli à la première règle figurant dans le code de bonne conduite, laquelle stipule ainsi que “la presse doit faire en sorte de ne pas publier des informations ou des photos qui sont fausses, trompeuses ou déformées, y compris dans les titres qui ne sont ensuite pas confortés par le texte”.
The Sun épinglé pour sa Une polémique sur Elizabeth II
Pour se permettre de faire paraître une telle intention attribuée à la reine d’Angleterre, le tabloïd se serait appuyé sur deux sources. Pour ces dernières, “il y a quelques années lors d’une réception à Buckingham Palace”, la reine Elizabeth aurait alors déclaré à l’un des députés présents ne pas comprendre l’Europe.
Le Palais de Buckingham a depuis démenti ces allégations et porté plainte contre le tabloïd, en ayant également rappelé qu’il est du devoir de la reine d’observer une totale neutralité sur le plan politique. L’IPSO se sera finalement rangé du côté du royaume en indiquant que “rien dans le titre et la manière dont il a été présenté en Une n’indique qu’il mêlait spéculation et hyperbole et qu’il n’était pas à prendre au sens littéral”.
Le tabloïd serait prêt à refaire la même chose
Bien qu’ayant publié les conditions du régulateur, The Sun se refuse à présenter des excuses. Tony Gallagher, son rédacteur en chef, a même déclaré à la radio que “si c’était à refaire, on ne changerait pas une virgule”. Et d’ajouter que les membres du journal en savent “plus que ce que nous avons été en mesure de publier, mais on se devait de protéger nos sources. Celles-ci sont si solides qu’on n’avait pas d’autre choix que de publier cet article“.