Elisabeth Borne demande à ses ministres de reconsidérer leurs dépenses
"Il est temps de normaliser les dépenses publiques et de reconstituer des marges financières", dit-on à Matignon.
Jeudi 16 novembre au soir, la Première ministre a réuni ses ministres afin de mettre en place une nouvelle revue des dépenses publiques.
Le défi est de taille, puisque pas moins de 12 milliards par an sont à trouver jusqu’en 2025 en vue de redescendre sous la barre des 3% de déficit. Les aides aux entreprises, ou les « dispositifs médicaux » seront notamment examinés, indique Matignon.
Une marche « atteignable »
En 2027, la charge de la dette publique constituera le premier poste de dépenses de l’Etat. Les services d’Elisabeth Borne indiquent qu’elle a pu dire aux ministres qu’« Il est temps de normaliser les dépenses publiques et de reconstituer des marges financières ».
Ces 12 milliards d’économie en 2025 constituent certes « une marche à la fois importante », mais « atteignable », car s’agit de moins de 1 % de la dépense publique, d’après Matignon : « Cela nécessite une mobilisation collective, d’où l’implication directe de la Première ministre ».
Cette réunion, « une première étape »
Matignon précise que jeudi était « une première étape avant une nouvelle salve de missions » prévue le mois prochain. La revue des dépenses sera annuelle, et il est « notable de parler mi-novembre 2023 de la préparation du budget 2025 ».
À titre d’exemple, les 110 milliards d’euros d’aides alloués chaque année aux entreprises seront revus car des doublons seraient présents.
Les « dispositifs médicaux » aussi scrutés
Et si le gouvernement entend « continuer à veiller à l’accès aux soins et à la préservation de l’innovation », quelque 80 000 « dispositifs médicaux » vont être revus. Coûtant 16 milliards d’euros par an, soit 48 % de plus qu’en 2012, certains affichent un mauvais impact écologique.
Toutes ces missions livreront leurs conclusions au début du mois de mars prochain. Si l’on en croit le gouvernement, les précédentes revues de dépenses lancées en 2023 ont permis de dégager deux milliards d’euros pour le budget de 2024.