Élection du maire de Paris : NKM favorable à un mode de scrutin « plus direct »
Dans un entretien accordé au Figaro, la présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris Nathalie Kociusko-Morizet a évoqué son souhait d'un mode de scrutin "plus direct" dans l'élection du maire de Paris.
Il y a de cela environ un mois et en raison d’une délicate prise de position sur la direction empruntée par son parti, Nathalie Kociusko-Morizet se voyait quelque peu contrainte d’abandonner son poste de vice-présidente déléguée des Républicains (LR). Un fauteuil qui aura été récupéré par le nouveau président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez.
NKM demeure toutefois présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris. Et dans un entretien accordé à nos confrères du Figaro, la député de l’Essonne a appuyé sa volonté de changements à apporter dans le fonctionnement politique de la capitale. Ses propositions incluent ainsi notamment celle d’un mode de scrutin « plus direct » dans l’élection du maire de Paris : « Personne ne peut comprendre que le mode de scrutin du maire de Paris ne soit pas plus direct et que la capitale ait un statut d’exception par rapport à l’ensemble des villes de France. Chacun comprendra qu’un mode d’élection qui permet d’élire un maire qui a obtenu moins de voix que son concurrent est non démocratique et qu’il doit être révisé. »
NKM sur l’élection du maire de Paris : « personne ne peut comprendre » le « statut d’exception » de la capitale
Sur la question d’une fusion ville-département, Nathalie Kociusko-Morizet a approuvé l’idée : « Oui, sur le principe car c’est un archaïsme qui n’a plus lieu d’être, même si la question est plus globale et devrait être abordée à l’échelle de la métropole et des quatre départements Paris et petite couronne. Surtout, en politique, il faut de la constance. J’ai été la seule dans ma campagne pour Paris à évoquer la nécessité de réformer le statut de Paris à travers le changement de mode de scrutin pour l’élection du maire et la création – de plus en plus nécessaire et évidente – d’une police municipale. »
« Des projets élaborés par des notes secrètes entre François Hollande et Anne Hidalgo »
Enfin, interrogée sur ses attentes au niveau des travaux décidés sur le statut de la capitale, et aussi sur son initiative de mener un plan parallèlement à celui de la mairie de Paris, NKM a évoqué une nécessité de transparence face à des projets conçus de manière opaque : « Nous sommes prêts à participer à tout débat de manière constructive mais cela ne peut pas se faire sur injonction du maire de Paris et sur des projets élaborés par des notes secrètes entre François Hollande et Anne Hidalgo. Vouloir réformer le statut de Paris sans consulter les électeurs dans l’opacité et avec des arrière-pensées politiques, c’est bien mal entamer ce débat. C’est pourquoi avec les élus de mon groupe, nous avons considéré que l’opposition devait faire ses propositions dans un plan cohérent et les faire connaître. C’est un devoir de transparence. »