Éducation : les notes sur 20, bientôt du passé ?
Le ministère de l'Éducation nationale envisagerait d'instaurer, à la rentrée prochaine, des notes sur 4 ou 5 en lieu et place de la traditionnelle notation sur 20.
Bien ancrées dans la société et l’éducation française, les notes sur 20 pourraient pourtant faire prochainement l’objet d’une suppression. Laquelle aurait été calée pour la rentrée prochaine et qui s’accompagnerait de l’instauration des notes sur 4 voire sur 5.
D’après les informations de nos confrères d’Europe1, ce projet du ministère de l’Éducation nationale viserait à être voté dans les prochains jours par le Conseil Supérieur de l’Éducation. En sachant qu’il semble avoir déjà été approuvé par les parents d’élèves à qui il a été présenté.
Notes sur 20 : supprimées par l’Éducation nationale à la rentrée 2016 ?
La disparition des notes sur 20 concernerait les élèves de cours préparatoire (CP) jusqu’à ceux de 3ème, et s’expliquerait par une échelle ne prenant pas suffisamment en compte les compétences affichées d’un élève. L’optique de passer à une notation sur 4 ou sur 5 s’inscrit ainsi dans l’objectif d’une notation plus juste, sur un modèle déjà effectif en Allemagne et aux États-Unis.
.@Europe1 Non pas d'abandon des notes de 0 à 20 dans les disciplines. Mais une réflexion en cours sur l'évaluation des compétences du socle.
— Najat Belkacem (@najatvb) September 17, 2015
Le démenti de Najat Vallaud-Belkacem
Dans le cadre d’un exercice de multiplication de primaire, le détail d’une notation sur 4 s’expliquerait comme suit : 1 traduirait la maîtrise d’une multiplication simple, 2 la faculté de multiplier et la connaissance de toutes les tables de multiplication, 3 l’utilisation à propos d’une multiplication dans un problème et 4 une maîtrise des multiplications dans n’importe quel exercice. On remarquera qu’aucune de ces notes n’est rattachée à un commentaire négatif. Autre observation moins évidente à remarquer, la disparition de la note zéro. Éric Charbonnier, analyste à la Direction de l’Éducation de l’OCDE, explique que “les élèves français, avec les élèves japonais et coréens, sont les plus anxieux du monde. Qu’on soit bon élève ou mauvais élève, on a peur par exemple d’avoir des mauvaises notes en mathématiques. L’avantage de cette nouvelle notation, c’est qu’on va moins stigmatiser les élèves.” Il y a quelques heures, la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem s’est néanmoins voulue peu optimiste quant à la mise en application de ce projet, en ayant ainsi réfuté sur Twitter l’idée d’un “abandon des notes de 0 à 20 dans les disciplines”. Tout en ayant toutefois indiqué “une réflexion en cours sur l’évaluation des compétences du socle”.