Edgar Wright a laissé Jurassic World: Rebirth à un autre réalisateur

Image d'illustration. Jurassic World: RebirthUniversal Pictures / PR-ADN
Plutôt que de s’attaquer à un succès garanti, le cinéaste britannique a suivi son rêve d’adapter fidèlement du Stephen King.
Tl;dr
- Edgar Wright a refusé de réaliser Jurassic World: Rebirth pour se consacrer à une adaptation fidèle du roman The Running Man de Stephen King.
- Sa version vise à respecter le matériau original, contrastant avec le film de 1987 avec Arnold Schwarzenegger, et reflète un projet qu’il caresse depuis son adolescence.
- Malgré un box-office modeste pour The Running Man, le film reçoit de meilleurs retours critiques, tandis que Rebirth connaît un succès commercial mais critique mitigé.
Un choix de cœur plutôt que de box-office
Tourner le dos à un futur hit pour privilégier un vieux rêve, voilà ce qu’a osé Edgar Wright. Lorsque Universal Pictures et la franchise Jurassic World lui ont proposé les rênes du blockbuster Rebirth, tout portait à croire qu’il s’agissait d’une aubaine irrésistible. Mais, fidèle à ses aspirations de jeunesse, le cinéaste britannique a préféré se lancer dans l’adaptation fidèle du roman The Running Man signé Stephen King.
L’adaptation fidèle d’un roman culte
Ce projet n’est pas né d’hier. Dès son adolescence, après avoir découvert l’ouvrage de Stephen King, Edgar Wright imagine déjà le film dans sa tête — une expérience qui l’a marqué durablement. Plus tard, la vision du film de 1987 avec Arnold Schwarzenegger, largement éloignée du livre selon lui, ne fait que renforcer son envie d’offrir au public une version plus authentique et respectueuse du matériau d’origine. Ainsi, quand l’opportunité s’est présentée, il n’a pas hésité longtemps : faire vivre sa propre adaptation du roman était une évidence.
Quand Hollywood se croise… et se conseille
Pour autant, l’influence de Edgar Wright sur Jurassic World: Rebirth ne s’arrête pas à son refus. C’est lui qui soufflera aux producteurs — parmi lesquels figurent Steven Spielberg et Frank Marshall — le nom de Gareth Edwards, réalisateur reconnu pour The Creator. Un simple conseil glissé à l’oreille : « Tu devrais appeler ton agent », confie-t-il à Gareth Edwards lors d’un échange informel. Résultat, une semaine plus tard, Gareth Edwards était officiellement attaché au projet.
Un bilan contrasté pour deux blockbusters
Au final, les chiffres parlent d’eux-mêmes : si Rebirth a engrangé près de 869 millions de dollars au box-office mondial, il a peiné à convaincre la critique — comme l’épisode précédent d’ailleurs. De son côté, The Running Man n’a pas connu un lancement tonitruant en salles mais recueille des retours globalement plus favorables chez les spécialistes du genre. Faut-il y voir un effet d’époque ? Difficile à dire : un autre revival des années 1980, Predator: Badlands, s’impose justement en tête du box-office au même moment.
En somme, entre succès populaire et fidélité artistique, Edgar Wright assume pleinement ce virage personnel vers une œuvre qui lui tient à cœur.