Économie : Un seul robot ferait disparaître 6 emplois selon des scientifiques
Selon des économistes américains, les robots auraient déjà fait disparaître 670 000 emplois aux États-Unis depuis le début des années 1990.
Des robots dans les usines pour soulager la peine des hommes ? Surtout pour leur voler leurs emplois selon un duo de chercheurs en économie du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l’Université de Boston qui ont analysé les données disponibles en la matière.
Selon Daron Acemoglu et Pascual Restrepo, il suffirait en effet d’installer un seul robot dans une entreprise pour détruire six emplois salariés.
Plus de destructions que de créations de postes
Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la revue économique The National Bureau of Economic Research. Très précisément, 6,2 emplois disparaîtraient dans la région proche de l’endroit où un robot est mis en service.
En observant les données sur l’emploi industriel aux États-Unis entre 1990 et 2007, les deux scientifiques ont découvert que 670 000 emplois avaient été supprimés dans l’industrie manufacturière alors que dans le même temps, la robotisation était galopante dans les usines.
Les emplois ouvriers ont été les plus durement touchés et contrairement aux idées reçues, les postes d’ingénieurs censés développer, installer et entretenir ses robots n’ont pas suffi à compenser ces emplois perdus.
Des perspectives sombres
Si la situation est inquiétante, elle pourrait bien devenir catastrophique pour les chercheurs. En effet, si nous n’en sommes qu’à un taux d’environ 10 % de robotisation en moyenne de nos jours, cette dernière pourrait remplacer la moitié des emplois dans les 20 prochaines années au train où vont les choses. Comme un malheur n’arrive jamais seul, les robots permettent de faire pression sur les salaires qui ont légèrement diminué.
Pour certains scientifiques, ce phénomène pourrait venir toucher d’autres secteurs que celui de l’industrie manufacturière, notamment avec l’explosion des algorithmes et de l’intelligence artificielle qui pourrait peser sur l’emploi dans le tertiaire.