École : un enfant populaire serait plus susceptible d’être agressif et perturbateur
Selon une nouvelle étude, un enfant populaire à l’école serait plus susceptible d’être agressif.
La popularité est un phénomène commun dès la jeune enfance lors de l’arrivée à l’école. En effet, certains élèves vont intrinsèquement être plus populaires que d’autres. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Personality and Individual Differences, vient de vérifier l’hypothèse suggérant que les conflits exacerbés l’agressivité ainsi que la perturbation et la popularité en classe. Les résultats montrent ainsi que les élèves les plus populaires ont un niveau d’agressivité et de perturbation plus élevé que les autres enfants.
L’agressivité et la perturbation des enfants les plus populaires
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs sont venus recruter un panel de 356 élèves âgés de 8 à 12 ans dans une école en Floride (États-Unis), plus précisément 181 filles et 172 garçons. Durant ces travaux, ils ont observé les comportements des enfants. Au final, ils en ont conclu que les niveaux plus élevés d’agressivité et de perturbation rapportés par les enfants étaient directement associés à l’augmentation de la popularité, principalement chez les enfants rapportant des conflits fréquents avec leurs camarades de classe.
Les auteurs précisent que l’agression survient habituellement durant un contexte de conflit. Ces évènements avec des enfants agressifs comportent ensuite une menace implicite de préjudice. Les camarades des classes sont ainsi susceptibles de se soumettre. Ce phénomène offre ainsi une preuve concrète de domination, contribuant en dernier ressort à une popularité sur le court terme.
Brett Laursen, auteur principal de l’étude, ajoute par le biais d’un communiqué : « Un processus similaire semble fonctionner pour les enfants perturbateurs, bien que moins prononcé. La soumission en réponse à un désaccord avec un enfant perturbateur évite d’irriter les camarades de classe qui sont conscients des risques de se mettre à dos quelqu’un qui est prêt à déstabiliser le groupe pour arriver à ses fins ».
En soi, les chercheurs expliquent que le conflit n’est pas un moyen d’obtenir le statut de camarade. Cependant, il vient être un outil efficace pour amplifier les attributs ostentatoires qui sous-tendent certaines formes de popularité. Brett Laursen déclare ainsi : « Nous ne prétendons pas que les conflits utilisés de cette manière constituent une voie saine vers le bien-être. Les conséquences d’un conflit dépendent du contexte, des objectifs et de la manière dont il est géré. […] Nous affirmons cependant que le désaccord peut être une stratégie sociale efficace qui exploite la menace implicite de la coercition pour la domination, renforçant la popularité par des rappels plutôt que par des manifestations réelles d’agression et de perturbation ».