E-commerce : Amazon perd du terrain sur la concurrence en France en 2020
Si Amazon a, comme l'ensemble du secteur, connu une augmentation de son volume d'affaires, le géant américain a dû céder des parts de marché à la concurrence.
Sommes-nous à l’aube d’un revirement concernant les habitudes de consommation des Français lorsqu’il s’agit de faire des achats en ligne ? Ce n’est pas une surprise, le e-commerce a connu une forte progression l’an dernier bien aidé en cela par la pandémie liée au Covid-19.
Place forte du secteur, Amazon a également profité de ce contexte, portant, le géant américain a dû se résoudre à concéder des parts de marché à la concurrence en France.
Moins 3 points pour Amazon
Les chiffres du e-commerce français sur 2020 ont été relayés par le magazine spécialisé LSA. Globalement, le marché du e-commerce a bondi de 24 % en France sur l’exercice passé. Le volume d’affaires est estimé à 43 milliards d’euros sur l’ensemble du secteur sur l’année écoulée.
Dans ce contexte global, Amazon pèse pour 8,29 milliards d’euros, soit une croissance de 7 % par rapport à l’exercice précédent. De bons résultats pour le géant américain, mais tout n’est pas rose pour autant pour Amazon. L’entreprise est en effet passé de 22 % de parts de marché en 2019 à 19 % en 2020 dans l’Hexagone.
Plus de concurrence et une image écornée
Pour les responsables de cette étude, Amazon a été victime de deux tendances qui expliquent ce léger recul en France. Avec le premier confinement, de nombreux commerçants ont dû se lancer dans le e-commerce pour préserver leur chiffre d’affaires, ce qui a mécaniquement augmenté la concurrence en ligne pour le géant américain. La démocratisation du click and collect a permis à de nombreux consommateurs de se tourner vers les commerces locaux pour des besoins très spécifiques.
Depuis plusieurs mois, on observe également une tendance à « l’Amazon Bashing », à plus forte raison lors du premier confinement, lorsque l’entreprise a profité du flou ambiant pour continuer à vendre des livres alors que les librairies fermaient leurs portes. Un « favoristisme » qui n’a pas forcément été accepté par tous. Les différentes affaires sous fond de conditions de travail des employés de la firme ont également participé à ternir son image. Nous verrons si la tendance se confirme et si les acheteurs en ligne vont continuer sur cette volonté de privilégier « l’e-commerce de proximité ».