Dyslexie : le trouble serait potentiellement explicable
Selon des chercheurs français, la dyslexie pourrait s'expliquer par les récepteurs présents dans les yeux des patients, ainsi différents de ceux n'étant pas atteints par ce trouble.
On estime que plus ou moins 700 millions de personnes sont atteintes de dyslexie dans le monde. Un trouble de la lecture qui semble aujourd’hui pouvoir s’expliquer grâce aux recherches conduites par deux scientifiques français, Guy Ropars de l’université de Rennes et son collègue Albert Le Floch.
Dans leur étude dont les résultats sont parus dans la revue Proceedings of the Royal Society B, ces chercheurs ont sollicité 60 étudiants divisés en deux groupes : l’un était dyslexique et l’autre pas. Et d’avoir découvert une particularité résidant dans les yeux des personnes touchées par ce trouble, rapporte Le Point.
L’asymétrie absente des yeux de personnes atteintes de dyslexie
Chez un individu n’étant pas atteint de dyslexie, les récepteurs présents dans ses yeux pour capter la lumière sont asymétriques. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas la même forme selon l’œil. Or, les personnes atteintes de dyslexie possèdent deux récepteurs identiques.
Pour Guy Ropars, “nos observations nous permettent de penser que nous avons trouvé une cause potentielle de la dyslexie”. Il ajoute que “l’asymétrie est nécessaire pour éliminer l’image miroir, qui empêche une lecture normale si elle persiste comme chez les dyslexiques”. Et que “pour les enfants et pour les adultes, l’asymétrie offre une nouvelle méthode de diagnostic relativement simple”.
“Une méthode pour effacer l’image miroir”
Dans le détail, M. Ropars explique que “l’existence des délais entre l’image primaire et l’image miroir dans les hémisphères opposés (de l’ordre de 10 millisecondes) nous a permis de mettre au point une méthode pour effacer l’image miroir qui gêne tant les dyslexiques”.
Et pour cela, les chercheurs ont eu recours à une espèce de lampe stroboscopique à LED, une lampe considérée comme “magique” par plusieurs étudiants dyslexiques : “Il existe d’autres possibilités de traitement pour contrecarrer la trop grande symétrie, utilisant la plasticité du cerveau. Elles pourront probablement être adaptées par des médecins”.