Dunkerque : un médecin épinglé par la CPAM pour avoir prescrit trop d’arrêts maladie
À Dunkerque, un médecin a été épinglé par la Caisse primaire d'assurance maladie des Flandres au motif qu'il prescrivait trop souvent des arrêts maladie à ses patients. Le praticien a depuis été placé sous surveillance.
Les patients qui venaient le voir dans ce but ont possiblement été désappointés d’apprendre qu’il ne peut désormais plus exercer son activité professionnelle comme avant. À l’hiver dernier, un médecin de Dunkerque a ainsi été épinglé par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) des Flandres pour avoir prescrit trop d’arrêts maladie.
Dans le détail, rapporté par nos confrères de Ouest-France, le praticien aurait délivré 4.200 jours d’arrêts maladie en l’espace de quatre mois. Un excès aux yeux de la CPAM qui l’a placé sous surveillance le 1er mars dernier. Ce médecin peut continuer à prescrire des arrêts maladie si besoin, mais il est maintenant soumis à des restrictions.
Excès d’arrêts maladie : un médecin doit rediriger certains patients
Laurent Duplessy, sous directeur de cette CPAM, explique ainsi que ce généraliste “peut encore prescrire, mais différemment, surtout en fonction des pathologies les plus graves”. Et s’il en vient à prescrire un nombre trop élevé d’arrêts maladie, “le praticien peut être soumis à des sanctions financières”.
Seule apparente solution pour prévenir de telles conséquences, quand certains de ses patients nécessitent des arrêts maladie, ce médecin doit alors les rediriger vers des confrères.
Pas de quotas de jours selon la CPAM
Le praticien estime avoir dépassé un quota instauré par la CPAM : “Apparemment, il ne faut pas dépasser les 3.400 jours d’arrêt sur une période donnée”. La caisse indique de son côté que ce ne sont pas des quotas supposés qui l’ont faite réagir, mais le dépassement d’une “moyenne régionale, [établie] en fonction du territoire et de la patientèle”.
M. Duplessy ajoute que “ce médecin a été épinglé parce qu’il est bien au-dessus de cette moyenne. Son volume de prescriptions est trop important. Il se détache très nettement d’autres praticiens du secteur qui ont une patientèle équivalente”. Précisons qu’une fois la période de surveillance achevée, ce praticien, tout comme une dizaine d’autres confrères du territoire, pourra de nouveau effectuer ses prescriptions sans contrainte.