Duel en Lituanie : le Président face à sa Première Ministre au second tour de la présidentielle

Illustration. Des isoloirs dans un bureau de vote. ADN
Suite au premier tour, l'actuel président arrive en avance sur sa rivale, la cheffe du gouvernement, avec un solide 46% des votes contre ses 16%. Quelle sera l'issue du second tour?
Tl;dr
- Gitanas Nauseda et Ingrida Simonyte se disputeront le second tour de l’élection présidentielle en Lituanie.
- Tous deux partagent une préoccupation commune face à la « menace russe. »
- Ils sont cependant en désaccord sur des questions économiques et sociales, ainsi que sur les relations avec la Chine.
- La Lituanie est un important donateur de l’Ukraine et envisage d’augmenter ses dépenses de défense.
L’éléction présidentielle lituanienne : un vote sous tensions
Le tournant politique est à l’horizon en Lituanie, où le président sortant Gitanas Nauseda et la première ministre Ingrida Simonyte sont prêts à s’affronter pour le second tour de l’élection présidentielle du 26 mai. Ce scrutin se déroule dans un contexte marqué par des préoccupations quant à une éventuelle « menace russe ».
Préoccupations sécuritaires et politiques
La Lituanie, état balte voisin de l’enclave russe militarisée de Kaliningrad, partage une crainte avec ses responsables politiques : celle d’être la prochaine cible de Moscou. Ces tensions rappellent avec force l’histoire soviétique du pays, d’ailleurs le consensus politique sur la « menace russe » fait l’unanimité.
Une lutte politique aux multiples facettes
Le président sortant Gitanas Nauseda, jouit d’une avance considérable dans les sondages. Cependant, Mme Simonyte, défend des idées conservatrices sur le plan économique et libérales en matière sociale, qui lui valent le soutien du parti conservateur et des libéraux.
Parmi les dossiers prioritaires, la question des partenariats homosexuels, encore controversés dans ce pays majoritairement catholique.
Tensions autour de la politique étrangère
Le dossier étranger n’est pas en reste, la Lituanie, membre de l’Union européenne et de l’Otan, est l’un des principaux donateurs de l’Ukraine, contribuant pour 2,75% de son PIB à sa défense.
Par ailleurs, les relations sino-lituaniennes sont au coeur des débats. Elles se sont tendues après que Vilnius a permis à Taïwan d’ouvrir une représentation sous le nom de l’île autonome, irritant Pékin. Le président Nauseda envisage de changer le nom du bureau de représentation, tandis que Mme Simonyte s’y oppose fermement.
Dans ce contexte, le second tour des élections présidentielles en Lituanie promet d’être un scrutin intense et décisif pour l’avenir de la nation.