Droit de la femme : Le Guen regrette un trop grand nombre de reculs
Le secrétaire d'État aux relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen a déploré mercredi un trop grand nombre de reculs observés sur la question du droit de la femme
Mercredi, le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen était reçu sur le plateau de l’émission Questions d’info diffusée sur La Chaîne parlementaire, en partenariat avec Le Monde, l’AFP et France Info. Il y a notamment affiché son soutien au Premier ministre Manuel Valls quant à sa position sur le débat de la laïcité.
“Je sais qu’il faut toujours partir de l’idée de compréhension, d’écoute, de tolérance, mais nous sommes arrivés à une période où il faut des clarifications : l’islam politique, l’islam fondamentaliste, l’islam salafiste est une atteinte aux droits des citoyens français.”
Le Guen : ” trop de reculs sur cette question du droit de la femme” depuis des années
Pour Jean-Marie Le Guen, la philosophe Elisabeth Badinter “dit des choses sur la laïcité et sur le féminisme qui parlent de plus en plus à nos oreilles”. Et le secrétaire d’État d’accuser une frange de la gauche de se livrer à un “certain féminisme, un féminisme d’origine anglo-saxonne, qui exalte l’idée du communautarisme dans la société, ce communautarisme devant être l’alliance de tous les minoritaires ou l’alliance de tous les gens qui ont été opprimés, et que cette alliance des opprimés a vocation à déconstruire l’état général de la société”.
“Ce type de féminisme est dans l’impasse”
Indiquant qu’à son sens, “ce type de féminisme est dans l’impasse” et qu’“il est allé très loin, ou plus exactement pas du tout assez loin”, Jean-Marie Le Guen avoue n’avoir entendu aucune proposition notable après la révélation d’agressions sexuelles survenues à Cologne (Allemagne) le 31 décembre dernier, “parce que ce féminisme s’est laissé entraîner dans une logique relativement communautaire”. Il poursuit en reconnaissant que le droit de la femme n’est pas traité comme il devrait l’être : “Nous acceptons depuis des années trop de reculs sur cette question du droit de la femme, que ce soit en termes de sécurité, de considération, de vie sociale et de vie familiale. Si demain j’étais père ou grand-père de quelqu’un qui vivrait [sic.] dans certains quartiers, la question se poserait de savoir si ma fille ou ma petite-fille aurait les droits que j’estime normaux dans la société : ceux de s’habiller librement, de se maquiller, de sortir, d’avoir des relations sentimentales et de pouvoir les avoir librement. J’en doute et ça m’interpelle en tant que républicain.”