Droit à l’avortement : le Mississippi durcit sa législation
Elle devient la plus contraignante des États-Unis en la matière.
L’État du Mississippi a adopté mardi ce qui est désormais la loi sur l’avortement la plus restrictive du pays en ce qui concerne la durée limite d’intervention.
En effet, l’IVG est désormais interdit dès la détection d’un rythme cardiaque chez l’embryon, c’est-à-dire à partir de la sixième semaine de grossesse.
Le “Heartbeat Bill”
Cette législation surnommée “Heart Bill”, “Texte Battement de cœur” en français, est assortie d’une exception en cas de complications médicales, mais en aucune façon pour les victimes de viol ou d’inceste.
Déjà, le combat contre cette loi s’organise. Elisabeth Smith, avocate du Centre pour les droits reproductifs, évoque un texte qui prohibe l’IVG “avant même que la majorité des femmes apprennent leur grossesse”. Elle est suivie dans ce sens par nombre d’associations.
Un texte similaire bloqué dans le Kentucky
Même avant l’adoption du “Heartbeat Bill”, précise-t-elle dans son communiqué, “Il existe déjà au Mississippi – où une seule clinique pratique l’avortement – une montagne de restrictions à l’IVG, ce qui rend pratiquement impossible d’y avoir accès avant la sixième semaine de grossesse”.
Il y a quelques jours, le Kentucky avait adopté une loi similaire, mais cette dernière avait été bloquée par un juge; tout comme dans l’Iowa auparavant.
Et ce n’est pas terminé, puisque les élus des États du Tennessee et de la Géorgie envisagent aussi d’adopter des législations allant vers une restriction de l’avortement.