Drame de l’essai clinique à Rennes : remise d’un premier rapport de l’Igas
Un rapport de l'Igas concernant le drame de l'essai clinique survenu à Rennes est censé être présenté en ce jeudi par la ministre de la Santé Marisol Touraine.
À la mi-janvier et suite au drame de l’essai clinique survenu à Rennes, l’inspection générale des affaires sociales (Igas) démarrait sa mission consistant à déterminer les circonstances de l’accident ayant notamment causé la mort d’un homme. En ce jeudi, il est attendu que la ministre de la Santé Marisol Touraine présente le premier rapport de l’Igas.
Via nos confrères du Parisien, le ministère précise qu’il s’agit d’un “rapport d’étape” portant sur “l’organisation, les moyens et les conditions de réalisation” de l’essai clinique effectué au laboratoire rennais Biotrial. Pour rappel, ce test réalisé sur des volontaires sains a causé le décès d’un homme de 49 ans et motivé l’hospitalisation de cinq autres personnes. Quatre d’entre elles présentaient ainsi des troubles neurologiques de gravités différentes, quand la cinquième aura été admise par précaution.
Rapport de l’Igas sur le drame de l’essai clinique à Rennes : Marisol Touraine attendue jeudi
Lors de l’annonce de ce “prérapport”, Mme Touraine avait déclaré n’avoir “jamais connu en France d’accident de ce type”, et d’avoir ajouté qu’“à partir de là [NDLR : l’enquête de l’Igas], nous regarderons si nous disposons d’éléments nous permettant de comprendre ce qui s’est passé”. La ministre aura souligné que les essais clinique de type 1, tels ceux effectués à Rennes, “sont ceux qui sont au tout début du parcours du test du médicament”, et que “des précautions et des règles internationales encadrent ces essais”.
Pas de faute identifiée par Biotrial
Vendredi dernier, le directeur général de Biotrial François Peaucelle ne s’expliquait pas encore comment l’essai avait pu dégénérer : “Pour l’instant, nous n’avons pas identifié de faute […]. Nous n’avons observé aucun comportement qui ait pu être la cause de ce qui s’est produit”. Il avait également déclaré que les volontaires hospitalisés étaient rentrés chez eux et qu’il était encore “trop tôt pour parler de séquelles”. Notons pour finir que l’enquête judiciaire et les investigations sanitaires ouvertes suite à ce drame se poursuivent à l’heure actuelle.