DPDA : Pujadas s’attire les foudres de la présidente de SOS Autisme
En ayant déclaré, jeudi dernier, "Nous ne sommes pas des autistes" concernant le souhait du CSA de modifier le programe de DPDA, David Pujadas est venu se placer dans le viseur de la présidente de SOS Autisme.
Rarement une édition de Des paroles et des actes (DPDA) aura provoqué autant de remous. Alors qu’il était notamment prévu que Marine Le Pen participe à l’émission du 24 septembre dernier sur France 2, la leader du Front national aura finalement annulé sa venue suite aux modifications apportées au programme. Lequel n’a d’ailleurs pas eu lieu.
Dans un entretien accordé à Francetv info, le présentateurs de DPDA David Pujadas avait déclaré jeudi dernier, concernant la recommandation du CSA de modifier le contenu de l’émission du 24 septembre : “Nous l’avons entendue. Nous ne sommes pas autistes.” Des mots qui n’ont pas manqué de choquer Olivia Cattan, présidente de SOS Autisme.
“Nous ne sommes pas autistes” : la maladresse de David Pujadas ?
Dimanche dernier, elle a donc adressé à David Pujadas une lettre ouverte dans laquelle elle dénonce des “propos jugés irrespectueux et préjudiciables par de nombreuses familles et personnes autistes”, tout en questionnant le journaliste sur son usage du termes “autistes” : “Que vouliez-vous signifier au juste en disant cela Monsieur Pujadas ? Que vous n’étiez pas sourd, mais alors là vous mélangeriez deux handicaps bien différents, ou plutôt pensiez-vous à ‘déficient mental’ ?”
Autiste : un mot devenu “peu à peu une insulte”
La présidente de SOS Autisme déplore que le terme “autiste” soit “employé à tort et à travers, devenant peu à peu une insulte”. En ajoutant que les mots ont “une influence sur la façon de percevoir les personnes handicapées”. Mme Cattan n’a pas exprimé l’intention de poursuivre en justice le journaliste de France 2. Elle demande en revanche à ce que David Pujadas verse “un euro symbolique” à SOS Autisme France et qu’il accorde “une heure de [son] temps dans les prochains jours afin de rencontrer les enfants, adolescents et adultes autistes au sein de [l’] association“. Et ce dans le but de “transformer ce dérapage préjudiciable en action positive de sensibilisation des Médias”.