Doubs : une employée de Pôle emploi aurait détourné plus de 260.000 euros
Début juin, une référente fraude au sein de Pôle emploi a été interpellée pour des soupçons de détournement. Le préjudice total s'élève à plus de 260.000 euros.
Cette affaire a pris forme il y a de cela quelques mois. Une référente fraude à l’agence de Pôle emploi de Pontarlier, dans le Doubs, venait de poser un arrêt de travail. Sa remplaçante n’a pas tardé à relever des dossiers suspects, avec des indemnités accordées supposément trop élevées et des droits au chômage qui n’avaient, a priori, pas lieu d’être.
Une enquête interne a alors été ouverte, rapporte L’Est Républicain, et le 20 mai dernier, les policiers de la brigade de Pontarlier étaient avisés des éléments connus. Trois personnes de l’entourage de la référente ont été suspectées, puis une quatrième.
Soupçons de détournement à Pôle emploi : l’employée a avoué les faits
C’est le 4 juin dernier que la référente fraude en question a été interpellée. Une source proche du dossier indique que “lors de l’interrogatoire, elle reconnaît les faits et révèle que trois autres personnes s’ajoutent à la liste des receleurs”.
La principale mise en cause aurait procédé de la sorte : après avoir inventé des emplois en Suisse à ces présumés receleurs, gonflant leurs indemnités, elle recevait de leur part une partie de ces sommes. Au total, elle aurait détourné plus de 260.000 euros.
Sept autres mises en cause
L’argent récolté par la référente a notamment servi à l’achat d’une voiture et à des repas dans de grands restaurants. Des véhicules ont été saisis et les sept autres mis en cause ont eux aussi reconnu les faits. Leurs casiers judiciaires respectifs étaient jusqu’ici vierges.
Les mis en cause feront l’objet d’un jugement début décembre dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Ils encourent un maximum de sept ans de prison et 750.000 euros d’amende pour “escroquerie par personne chargée d’une mission de service public”.
Quant au sort qui sera réservé à la référente au niveau professionnel, la chargée de communication de Pôle emploi s’est limitée à déclarer qu’une “procédure interne est en cours”.