Doubs : un adolescent de 15 ans retrouvé mort après avoir inhalé le gaz d’un déodorant
Le 11 avril dernier dans la commune de L'Isle-sur-le-Doubs, un adolescent de 15 ans a été retrouvé mort dans son lit après avoir inhalé le gaz d'un déodorant. Sa famille souhaite que sa disparition ne soit pas vaine en appelant ainsi à la médiatisation de cette affaire.
Le dimanche 11 avril dernier à L’Isle-sur-le-Doubs (Doubs), un adolescent de 15 ans a été retrouvé mort dans son lit, sous sa couette. Dans une main, il tenait une bombe de déodorant quasiment vide. L’autopsie a ensuite révélé que le jeune garçon était décédé d’une asphyxie. Laquelle aurait été causée par le gaz inhalé du déodorant, rapporte France 3 Bourgogne-Franche-Comté. Mardi, c’est en présence du colonel de gendarmerie Sauge-Merle que le procureur de la République à Besançon Étienne Manteaux a apporté des précisions sur ce drame : “C’était un jeune en pleine santé. Les parents sont effondrés par ce drame terrible”.
Mort après avoir inhalé le gaz d’un déodorant : une médiatisation salutaire pour la famille
“Si la médiatisation de cette affaire peut avoir pour effet de sensibiliser les jeunes sur les dangers de cette pratique, c’est une bonne chose”, a poursuivi le procureur. “C’était en tout cas le souhait de la famille de la victime”. M. Manteaux a rappelé les effets de cette pratique : “Cette pratique semble se développer. Elle est bien différente du défi du déodorant qui entraîne des brûlures cutanées. Là, c’est le fait d’inhaler du gaz provenant d’un déodorant, comme certains jeunes inhalaient autrefois de la colle, pour obtenir un effet euphorisant, hallucinogène, pendant quelques secondes voire minutes”.
Cinq autres bouteilles vides retrouvées dans la poubelle
“Il me semblait important d’attirer l’attention du grand public et des adolescents sur le danger que peut représenter ce type d’activités”, a conclu le procureur de la République. Dans la chambre du jeune garçon, et plus précisément dans sa poubelle, ont été retrouvées cinq autres bouteilles vides de déodorant. Aucun tissu n’a toutefois été découvert près de lui alors la pratique fait généralement intervenir un morceau d’étoffe. En 2014, un adolescent était décédé dans le parking souterrain d’un supermarché de Nice (Alpes-Maritimes) dans de semblables circonstances.