Doubs : les parents d’élèves vendent leurs enfants aux enchères pour protester contre la fermeture d’une classe
Les parents ont profité d’un vide-grenier pour attirer les regards sur les conditions de scolarité de plus en plus compliquées de leurs enfants.
Ce n’est pas forcément le genre de chose que l’on s’attend à acheter lors d’un vide-grenier ! Dans la commune de Roche-lez-Beaupré dans le Doubs, de nombreux parents protestent depuis quelques semaines contre la fermeture d’une classe dans le groupe scolaire. Habitués des actions-chocs, ils ont une nouvelle fois fait le buzz en organisant une vente aux enchères fictives de certains enfants.
Les enfants considérés comme des objets
Ce sont nos confrères de l’Est Républicain qui relaient l’action coup de poing des habitants de la commune. Pour la rentrée 2018-2019, la direction académique a en effet décidé de fermer l’une des classes accueillant les 94 élèves de l’école qui se retrouvent désormais en 3 classes de plus de 30 élèves.
Une situation intenable selon les parents qui estiment que leurs chères têtes blondes sont considérées « sous l’œil strict des statistiques et des budgets ne sont plus qu’objets, et peuvent donc être échangés et vendus. »
Après avoir déjà mis en vente cette classe supprimée sur Leboncoin.fr, les parents ont cette fois décidé de profiter du vide-grenier de la commune pour organiser une vente aux enchères des écoliers.
Les enfants étaient vendus par lots. On est monté jusqu'à 3.000 €… https://t.co/g1LCiXUyYW
— L'Est Républicain Besançon (@LEstRepBesac) September 10, 2018
Jusqu’à 3000 euros
Pour cette vente fictive, les parents avaient décidé de vendre les enfants par lot avec des mises à prix plus ou moins élevées en fonction de leur âge ou de la rareté de leur prénom. Certains lots se sont écoulés à plus de 3000 euros ! L’opération a été couronnée de succès puisqu’elle est aujourd’hui relayée dans de nombreux médias.
Pour le maire de la commune, qui se bat aux côtés de ses administrés, il y aurait un manque de considération des zones rurales, notamment depuis le dédoublement des classes de CP et de CE1 en zone d’éducation prioritaire. Quoi qu’il en soit, la commune a essuyé un nouveau de refus de réouverture de la classe fermée de la part du directeur académique la semaine dernière.