Doubs : deux détenus se suicident le même jour
Dimanche, deux détenus d'une quarantaine d'années ont mis fin à leurs jours à la maison d’arrêt de Besançon. Une enquête a été ouverte et confiée à la sûreté départementale.
Le dimanche 3 octobre dernier, le corps inerte d’un détenu a été découvert dans sa cellule à la maison d’arrêt de Besançon (Doubs). L’homme s’était vraisemblablement pendu. Précisons dès maintenant que quelques heures plus tard, une semblable scène a été observée dans une autre cellule de l’établissement pénitentiaire. Le personnel a procédé à des massages cardiaques dans le but de ranimer les deux victimes, âgées d’une quarantaine d’années. L’Est Républicain rapporte que le SAMU et les pompiers, certes rapidement arrivés sur place, n’ont rien pu faire : les détenus avaient déjà perdu la vie.
Deux détenus mettant fin à leurs jours à Besançon : une enquête par la sûreté départementale
L’un des quadragénaires était détenu seul dans sa cellule. Si l’autre la partageait avec un co-détenu, celui-ci était en promenade au moment des faits. À première vue, on pourrait penser que les deux détenus s’étaient entendus pour procéder le même jour à leur macabre plan, mais c’est peut-être d’une sombre coïncidence dont il est question ici. Le parquet de Besançon a fait savoir jeudi que les deux hommes présentaient un profil psychologique fragile et qu’ils se sont livrés, chacun de leur côté, à un geste désespéré. Une enquête a été ouverte et confiée aux policiers de la sûreté départementale.
Six fois plus de suicide en prison
Pour lutter contre la “vraie problématique”, exposée par l’Observatoire international des prisons (OIP), de personnes incarcérées se suicidant six fois plus en prison, la direction interrégionale des pénitentiaires de Dijon entend réagir. Il est ainsi prévu que soit lancé “un comité de pilotage constitué d’une vingtaine de personnes, dont le but sera de dégager des pistes et d’imaginer des outils pour éviter les passages à l’acte”. L’an passé en France, 119 détenus avaient mis fin à leurs jours. Aucun suicide de ce genre n’avait toutefois été enregistré à Besançon, avec un précédent en date remontant ainsi à septembre 2019.