Doubs : cinq néo-nazis arrêtés et incarcérés
Les cinq membres d'une cellule néonazie de Haute-Saône, qui avait été démantelée l'an dernier, ont été condamnés vendredi à Vesoul à des peines d'emprisonnement allant de 6 mois avec sursis à 2 ans fermes.
Bien qu’ils n’avaient pas prévu de commettre d’attentat meurtrier, les cinq membres d’une cellule néonazie de Haute-Saône ont été condamnés à des peines de prison ferme pour provocations à la haine raciale, dégradation de biens et organisation d’un “groupe de combat“. Le leader du groupe néonazi est pour l’instant toujours en fuite.
Un groupe néonazi démantelé en Haute-Saône
L’année dernière, une cellule néonazie avait été démantelée en Haute-Saône. Les membres de ce groupe s’adonnaient à diverses activités comme la dégradation de biens qui se caractérisait majoritairement par des tags, ils avaient également organisé un “groupe de combat ” appelé “Blood & Honour C18” et commettaient également des actes de violences et de provocation à la haine raciale.
Les membres de ce groupe néonazi avaient été interpellés il y a un an en mai 2014, après avoir posté sur internet une photo d’eux vêtus de cagoules et brandissant une kalachnikov et des fusils. Ce groupe de Haute-Saône, plus anti-musulman qu’antisémite annonçait être prêt à “mener la guerre contre l’envahisseur“. Leur fanatisme les faisaient célébrer l’anniversaire d’Adolf Hitler chaque année et durant des perquisitions à leurs domiciles, des battes de baseball, des cagoules, des poings américains, un buste d’Hitler ainsi qu’un exemplaire de Mein Kampf avaient été retrouvés.
Le leader du groupe sera condamné par défaut
Les cinq membres de ce groupe avaient, dans un premier temps, été mis en examen pour “organisation et participation à un groupe de combat” et “association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni de 10 ans de prison“, mais ne nourrissaient en réalité aucun projet concret en dehors de leurs provocations. Deux membres du groupe ont donc été condamnés vendredi à 6 mois de prison avec sursis tandis que les 3 autres ont écopé de peines de prison ferme allant de 3 mois à 2 ans.
Le président du tribunal correctionnel de Vesoul a estimé que bien que les membres de ce groupe ne planifiaient pas d’attentat meurtrier concret, leurs comportements étaient “quelque peu dangereux pour l’image de la République“. C’est pourquoi les trois leaders du groupe âgés de 29, 30 et 44 ans ont écopé de peines de prison ferme allant de 3 mois à 2 ans. La peine la plus lourde, celle de 2 ans de prison ferme, a été ordonnée pour un des leaders du groupe qui se trouve toujours en fuite et qui a donc été condamné par défaut.