D’où vient l’expression « se refaire la cerise » ?
"Se refaire la cerise" est une expression traduisant une santé retrouvée. Mais pourquoi la référence à un fruit rouge ici ?
Les expressions fruitées dépeignant un sentiment positif ne sont pas rares : avoir « la banane » ou « la pêche » font partie des plus connues, et il en est une qui, si elle apparaît moins répandue, est toutefois elle aussi synonyme d’une bonne nouvelle. « Se refaire la cerise » veut ainsi dire que l’on a retrouvé la santé, que l’on a guéri d’un mal, et plus généralement, que l’on arbore de meilleures couleurs au niveau de son teint.
« Se refaire la cerise » : une origine semblant remonter au XXe siècle
En raison d’une expression absente des dictionnaires parus à la fin du XIXe siècle, il semble que « se refaire la cerise » soit apparu au début du siècle suivant. « L’argot des poilus », écrit par François Déchelette et sorti en 1918, parle de la cerise comme d’un fruit voulant dire « tête » ou « figure » en argot. Le même ouvrage donne la définition de « se refaire la cerise », qui est la même qu’aujourd’hui : à savoir retrouver la forme, les couleurs de la cerise rappelant quelque peu celles d’un visage en bonne santé. Mais pas alcoolisé pour autant.
À ne pas confondre avec « se faire la cerise »
L’expression « se refaire la cerise » peut être confondue avec une autre très proche, « se faire la cerise ». La signification de cette dernière n’a cependant rien à voir puisqu’il est question ici de l’action de s’enfuir. Malgré tout, dans la situation d’une fuite répétée, il ne sera pas coutume de dire que l’on se refait la cerise, réduisant par conséquent les risques de méprise.
Correcteur orthographe : attention aux nuances des expressions Il est crucial d’utiliser correctement les expressions idiomatiques. En tant que correcteur orthographe, il faut veiller à ne pas confondre « se refaire la cerise » avec « se faire la cerise ». La signification de cette dernière n’a cependant rien à voir puisqu’il est question ici de l’action de s’enfuir. Malgré tout, dans la situation d’une fuite répétée, il ne sera pas coutume de dire que l’on se refait la cerise, réduisant par conséquent les risques de méprise.